Rempotage
 
Pourquoi rempoter ?

    Le rempotage est une opération rendue nécessaire, non seulement par la croissance de la plante, mais aussi et surtout, par la simple dégradation du support de culture. Sa fréquence dépend donc essentiellement de la nature de ce support et de sa stabilité dans le temps. Une absence de rempotage conduit, avec des supports biodégradables, à une destruction quasi complète des racines et donc à un affaiblissement suivi du dépérissement progressif de la plante.
     Dans la pratique, un rempotage bisannuel est normalement suffisant. Néanmoins, on peut être amené à effectuer cette opération chaque année si le support de culture devient compacte (tourbe de mauvaise qualité) ou s'acidifie (écorce trop décomposée, tourbe). En cas d'impossibilité de rempotage, il est souvent possible de prolonger la longévité de certains supports par des traitements réguliers aux fongicides, et surtout, par des apports réguliers de carbonates de chaux ou de dolomie pulvérulente.
     
Les rempotages peuvent être moins fréquents si l'on utilise des matériaux inertes. Au cours du temps, des débris de toutes natures viennent «encrasser» les interstices entre les composants, et, l'aération du support devient alors insuffisante.
     
Le surfaçage, remplacement partiel du mélange de culture sans déranger la plante, offre une alternative intéressante pour des sujets de fort développement qui n'aiment pas ou que l'on ne veut pas trop déranger.

 
Matériaux de rempotage

     Les éléments qui rentrent dans la composition d'un support de culture pour Phalaenopsis peuvent parfois surprendre le profane et apparaître comme le résultat d'une complication inutile. Cette apparente complexité dépend en fait de plusieurs constatations. La première c'est que les racines de Phalaenopsis requièrent pendant la période de végétation active à la fois une humidité abondante mais aussi une aération importante. Ensuite, il est facile de constater que les Phalaenopsis ne disposent pas d'organes de réserve et il faut donc un milieu capable de conserver l'humidité quelques temps pour ne pas avoir à arroser en permanence. Enfin, toute intervention dérangeant les racines va à l'encontre d'une bonne croissance et d'une floraison normale. Les qualités physiques d'un bon support de culture se doivent donc d'être :
          - La stabilité dans le temps pour éviter d'avoir trop souvent recours aux rempotages.
         
- La facilité de pénétration par les racines pour que les plantes puissent s'installer rapidement après un rempotage.
         
- Une capacité de rétention en eau élevée pour éviter de trop fréquents arrosages.
         
-Une capacité de rétention en air également élevée pour éviter l'asphyxie des racines. Un milieu de culture saturé d'eau doit encore contenir 35% d'air.
     
A ces qualités physiques, il est bon d'ajouter une capacité d'échange élevée, c'est-à-dire la possibilité pour le milieu de fixer les sels minéraux apportés par les engrais, puis de les restituer peu à peu aux plantes. Tourbe et écorces de conifères agissent parfaitement dans ce sens. Un milieu dépourvu de capacité d'échange devra recevoir plus fréquemment de l'engrais.
    
Le pH* de départ du milieu n'a qu'une importance secondaire dans la mesure ou on peut facilement le contrôler par apport de carbonate de calcium ou de dolomie au moment de sa fabrication et en cours de culture s'il est trop acide, ou par apport régulier d'une formule d'engrais acidifiant dans le cas contraire. Par contre, bien que moins importante que pour une culture en pleine terre, la notion de pH n'est pas à dédaigner.
  
 *pH. Potentiel en ion Hydrogène. Indique le niveau d'acidité.

 
Importance du pH

   Si l'on se réfère au dictionnaire, le pH, ou potentiel en ions hydrogène, est l'indice exprimant l'activité (ou la concentration) de l'ion hydrogène dans une solution. Si le pH est inférieur à 7, la solution est acide ; s'il est supérieur, elle est alcaline.

     Quand on cultive en pots, le niveau du pH varie grandement en fonction du moment du moment du prélèvement. L'eau d'arrosage ayant presque toujours un pH différent de celui du support de culture, à chaque fois que l'on arrose, le pH du mélange évolue quelque peu. Si l'on regarde le pH après un arrosage avec une solution fertilisante, il sera plus acide qu'après un arrosage à l'eau pure. D'ou l'importance du pH de l'eau d'irrigation pour assurer une alimentation régulière.

     Le pH détermine la facilité d'absorption des éléments minéraux et des oligoéléments. Un pH de 6,5 ralentit l'assimilation de nombreux éléments. Entre 5,5 et 6,5 le pH est considéré optimal. Il varie considérablement dans un pot en fonction de la nature des arrosages. Le tableau ci-après rend compte de la disponibilité des différents éléments dans un sol en fonction de ses variations.

 
 
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