Pratique du rempotage
 
Epoque de rempotage
     Plantes sans véritable arrêt de végétation, les Phalaenopsis peuvent être rempotés tout au long de l'année. Néanmoins, le printemps avant les fortes chaleurs, et la fin de l'été, sont, dans l'ordre, les meilleurs périodes de l'année. Les jours courts et sombre de l'hiver conviennent mal pour une bonne reprise de la végétation et, sauf dans les régions suffisamment ensoleillées, les rempotages sont à éviter où à réserver aux plantes en trop mauvais état pour attendre le printemps.
 
Choix du pot
     Dans tous les cas, il faut éviter de rempoter dans des pots de trop grande dimension. La raison en est toute simple. Un trop grand volume de mélange de culture retient trop d'eau et d'engrais et les racines sont rapidement asphyxiées. Pour des plantes adultes il faut choisir un diamètre de pot, à peu de chose près, de moitié inférieure à l'envergure de la plante. Si le Phalaenopsis concerné a ses racines en très mauvais état, il ne faut pas hésiter à réduire encore la taille du pot. Plus le diamètre d'un pot augmente, plus sa profondeur est importante. Le volume des matériaux de drainage sera donc augmenté en conséquence pour «réduire» le volume de support de culture. Par exemple, on peut être amené à combler sur un tiers de sa hauteur un pot de 25 cm si l'on utilise un mélange un peu trop fin.
     Dans le débat pot de terre/pot de plastique, ces derniers ont notre préférence non seulement pour des raisons évidentes de facilité d'emploi, de légèreté, mais aussi, et surtout, parce que les plantes y trouvent leur compte ; pas de dessèchement intempestif et pas de concentration de sels minéraux. D'après une étude japonaise, 70% de l'azote appliqué serait retenu par le pot en terre lui-même. Deux arguments tout de même en faveur du pot en terre, sa stabilité, ce qui peut être utile avec des plantes qui ont de longues hampes florales, mais aussi, et surtout, la possibilité de rafraîchir quelque peu le milieu de culture grâce à l'évaporation permanente qui à lieu au travers de la terre cuite. Cet argument n'est peut-être pas à négliger pour des espèces de climat tempéré ou froid cultivées à une température un peu trop haute pour elles. Il faut alors penser à faire un lessivage mensuel du mélange, c'est à dire deux ou trois arrosages successifs à quelques minutes d'intervalle pour éliminer l'excès d'engrais. Notons que l'on peut facilement marier les avantages des deux matériaux en doublant un pot en terre d'un sac de polyéthylène.
     Des pots de plastique complètement transparent ont fait leur apparition depuis quelques saisons. Leur action est très positive sur l'enracinement des plantes pour peu que le milieu de culture soit suffisamment drainé. Dans le cas contraire on risque d'assister à un développement exagéré de mousses et d'algues. Certain de ces pots bénéficient de pieds de quelques millimètres qui assurent un drainage maximum.
     La culture en caissette ajourées suspendues convient bien si l'on peut disposer d'une serre. Les plantes ainsi installées peuvent avoir beaucoup d'allure.
     L'usage de mousses de type «oasis» permet d'utiliser les pots à réserve d'eau. Un peu de doigté s'impose quand même pour l'arrosage et l'administration d'engrais.
     Encore plus récents que les pots transparents, les pots transparents culottés. ces pots ont une particularité, celle d' être muni d'un fond semblable à celui d'une bouteille mais ajouré pour permettre une aération maximale et un drainage plus efficace. Ils ne sont vraiment utiles que lorsqu'ils sont utilisés avec des mèlanges qui retiennent l'eau en abondance.
 
Petit cours de rempotage

     Le rempotage est une opération fort simple qui ne demande que quelques secondes à un praticien expérimenté.
     La plante, sortie de son ancien pot, est délicatement secouée pour être débarrassée de l'ancien support de culture. Normalement le mélange se défait facilement mais certaines particules qui adhérent plus fortement aux racines doivent être retirées à la main. Un toilettage s'impose au moment du rempotage. Il faut supprimer toutes les racines mortes à partir de leur point d'attache, couper au ras les reliquats de hampes florales, voire éliminer une ou plusieurs feuilles montrant des signes de vieillissement (attention, à ne pas confondre avec un certain flétrissement du feuillage que l'on peut espérer combattre avec le rempotage). Les racines aériennes de plus de vingt centimètres sont à raccourcir, de même que l'axe de la plante dans sa partie inférieure dépourvue de racines. Les outils utilisés doivent impérativement être bien tranchant, propre et désinfectés pour éviter la propagation d'éventuelles maladies. Un passage à la flamme ou dans un liquide désinfectant à large spectre d'action est absolument indispensable. Ainsi préparées, les plantes sont placées dans leur nouveau pot, toutes les racines à l'intérieur, et le mélange de rempotage régulièrement réparti. Il n'est pas nécessaire de tasser, s'assurer simplement qu'il n'y a pas de « cavernes » dans le pot. Le drainage avec des tessons, du sable ou des morceaux de polystyrène expansé n'est pas obligatoire.
     Il est possible de rempoter des plantes avec les hampes florales pour peu que ce soient des sujets en bon état de santé.

 
L'après rempotage
     La reprise de la végétation est favorisée par une humidité régulière et un léger ombrage. Les apports d'engrais doivent être interrompus pendant trois ou quatre semaines après des rempotages à contre-saison ou si l'état des racines le justifie. Dans le cas contraire, il n'y a pas de raisons pour priver les plantes d'alimentation. Fragilisées, les plantes sont plus sensibles pendant quelques semaines aux maladies bactériennes. Les bassinages ou pulvérisation seront à dispenser parcimonieusement et dans tous les cas il faut que le feuillage soit sec avant le soir.
 
 
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