Le choix d'un support de culture
 
      La liste des matériaux qui ont servi ou servent encore comme support à la culture des Phalaenopsis peut faire penser à une énumération à la Jacques Prévert. N'y manque que le raton laveur....
      Depuis plus d'un siècle, les matériaux d'origine végétale règnent sur les cultures d'Orchidées. Si cette époque est loin d'être révolue grâce aux écorces de conifères et au shagnum encore largement recommandé, de nombreux supports de culture ont fait leur apparition, en particulier à cause de la raréfaction des sources de matériaux traditionnels (osmonde, polypode). Les matériaux synthétiques ont fait leur apparition à la fin des années 60.
      Malgré une certaine standardisation, il existe une grande diversité de milieux de culture, répondant plus ou moins aux exigences des cultivateurs ( nature des récipients de culture utilisés, climat etc...) et dépendant de particularismes locaux (par exemple rafles de grappes de raisin dans le Bordelais pour caricaturer un peu).
   La granulométrie des éléments rentrant dans la composition d'un mélange peut changer avec la taille de la plante ou son stade de développement. Plus fins pour des plantes en élevage, 0,5 à 10 mm, les particules pourront atteindre 5 cm pour de gros sujets parfaitement développés et que l'on ne veut pas déranger trop souvent.
 
Matériaux de rempotage d'origine naturelle
 
    Liste non exhaustive...
Osmonde

     En Europe, sont utilisées les racines de l'osmonde royale ou fougère royale, ( Osmonda regalia), alors que les cultivateurs Nord américains exploitent des gisements d'Osmonda cinnamonea ou d'Osmonda daytona.
     Les racines d'osmonde sont noires, épaisses et rigides, ce qui donne un matériau fibreux, durable, capable de bien retenir l'eau ( 140% de leur poids). L'osmonde se dessèche difficilement en profondeur. Elle a un effet très positif sur les milieux de culture en favorisant le drainage et en évitant le tassement. Malgré toutes ces qualités, l'osmonde est peu à peu abandonnée, le coût de l'extraction et du traitement n'étant plus compatible avec les exigences actuelles. D'autre part, la raréfaction des espèces de fougères est une raison suffisante pour en éviter la surexploitation. Son utilisation ne concerne donc que les cultivateurs amateurs.
     L'osmonde donne un milieu élastique et bien homogène grâce à l'entrelacement de ses fibres. Sa teneur en éléments nutritifs est semblable à celle des orchidées, relativement riche en fer. La littérature indique que les plantes cultivées sur osmonde ne demandent que peu, voire pas du tout d'engrais. Ce point de vue est tout à fait discutable et personne n'a jamais pu établir de manière formelle quand et comment les éléments nutritifs pouvaient être mis à la disposition des plantes.

 
Polypode

     L'ancienne appellation de terre fibreuse désigne les racines d'une fougère très répandue, le Polypodium vulgare. Elle se présente sous la forme d'un réseau de fines racines fibreuses formant une sorte de tissus lâche de deux à cinq centimètres d'épaisseur, constitué par l'accumulation, pendant de longues années, des racines de fougères dans les forêts. Le nom de terre fibreuse est donc fort peu approprié. La qualité la plus recherchée est celle dont les radicelles sont bien velues et d'une couleur brun/rouge.
     La terre fibreuse se rencontre généralement sur les rochers longés par les cours d'eau, sous des chênes ou au pied des vieux murs. Celle récoltée sur des roches schisteuses est très supérieure à celle que l'on trouve sur les roches calcaires. Éviter de ramasser du polypode sur de vieilles souches. Il est très souvent gorgé d'humidité et à peu près décomposé.
     Le nettoyage pour rendre apte à la culture est ce produit est une opération particulièrement fastidieuse. Il faut éliminer toute trace de terre et supprimer tous les rhizomes qui pourraient repartir en végétation. L'acidité naturelle des racines de polypodes est de pH 5.

 
Aspidium
     On désigne sous cette appellation les racines de fougères mâle ( Dryopteris filix-mas) aussi bien que celles de fougères femelles ( Athyrium filix-femina). Ce matériau peut remplacer le polypode. Les racines sont de taille intermédiaire entre celles de l'osmonde et celles du polypode, elles sont noires et souples.
 
Fougère arborescente

     C'est un des milieux de culture les plus utilisé sous les tropiques, soit sous forme de plaques de formes diverses, soit sous forme de pots taillés directement dans les troncs, soit découpé en fragments de grosseur variable. Les fougères utilisées sont originaires d'Amérique centrale ou du sud-est asiatique. Plusieurs espèces sont exploitées, et l'on dispose de plusieurs qualités en fonction de leur origine. Il faut impérativement choisir un matériau très fibreux exempt d'éléments fins.
     Leur décomposition est très lente car elles résistent fort bien aux attaques des micro-organismes. Un rempotage tous les deux ans est normalement nécessaire. Le drainage est très rapide et les arrosages doivent être assez fréquents, au nombre de deux ou trois par semaine. Les racines de fougère arborescentes cèdent quelques éléments minéraux, mais l'alimentation artificielle des plantes doit être régulière. On peut mélanger avec ce matériau du charbon de bois, du polystyrène, de l'écorce etc...
    
Les plaques de fougère arborescentes très fibreuses conviennent normalement bien à la culture en "naturel".
     Si il est utilisé en morceau, le drainage sera plus efficace si l'on prend soin de disposer les fibres dans le sens vertical.

 
Sphagnum

     Ce sont des mousses naturelles qui poussent en milieu marécageux dépourvu de calcaire. Elles sont souvent à la base de tourbières. En Europe le Sphagnum cymbifolium et le Sphagnum acutifolium qui se plaisent au bord des étangs ou dans les terrains marécageux ont eu la faveur des cultivateurs. D'autres espèces en provenance de l'hémisphère austral sont actuellement commercialisées. On dénombre 160 espèces de sphaigne.
     I
l est fait mention de l'utilisation du sphagnum pour la culture des orchidées depuis au moins 1841. Paxton, jardinier du Duc du Devonshire à Chatsworth, dans le numéro de mars 1841 du "Gardeners' Chronicle", dit l'employer depuis 12 mois pour diverses orchidées. Il conseille de surélever suffisamment les plantes rempotées au-dessus de la surface des pots.
     Sous notre climat, le meilleur sphagnum se récolte au commencement du printemps et de l'hiver.
     La structure particulière du sphagnum lui permet de retenir près de dix fois son poids en eau. Il est également doté de propriétés antiseptiques utilisées contre les champignons parasites.
     Il est possible de distinguer deux types de sphagnum :
           - le sphagnum à grosse tête et à tige courte.
           - le sphagnum à petite tête et à tige allongée.
     Le premier est le plus recherché. Lors de la récolte au commencement du printemps ou au début de l'hiver, il faut prendre soin de ne garder que la partie supérieure, en végétation, de la plante. La raréfaction des gisements et leur coût d'exploitation conduisent à l'abandon par les professionnels, du sphagnum en France. Néanmoins, il est commercialisé en Europe, en Australie et aux Etats-Unis du sphagnum de Nouvelle-Zélande et du Chili largement utilisé.
     Avant d'être employé, le sphagnum frais sera nettoyé de toutes les herbes et matières étrangères qui pourraient s'y trouver mélangées. On le lavera ensuite plusieurs fois. Cette opération se fait en le trempant dans l'eau claire et en le pressant ensuite entre les mains pour écouler l'eau, qui entraînera les insectes qui pourraient y avoir élu domicile et d'éventuelles pontes d'escargots ou de limaces. Le sphagnum devra de préférence être utilisé vivant. On aura donc soin d'étaler la provision à l'air libre pour qu'il ne pourrisse ni ne s'échauffe. Il est bon de hacher le sphagnum à la longueur de 4 à 6 cm suivant le genre d'Orchidées à rempoter. Il vaut mieux ne pas employer le sphagnum «échauffé», il perd toutes ses qualités.
     Le sphagnum vivant est un indicateur d'arrosage idéal. Il présente en effet la particularité de blanchir en se desséchant, signe infaillible que la plante qu'il supporte elle aussi manque d'eau. Arrosé, il reprend rapidement sa couleur verte. Son acidité est minime. Le sphagnum contient en abondance des éléments potassiques exerçant une activité fertilisante selon un processus mal connu.
     Le sphagnum peut être utilisé seul, avec ou sans drainage, mais il est plus souvent traditionnellement mélangé à de l'osmonde ou à du polypode. Pour les jeunes plantes issues d'in vitro, on préfère le hacher pour obtenir un milieu plus homogène.
     On évite aussi de mélanger charbon de bois et sphagnum, ce dernier perdrait toute vitalité. L'emploi des engrais à forte dose est également à proscrire car ils entraînent le dépérissement puis la décomposition du sphagnum. Il supporte également très mal le calcaire et le chlore de l'eau de conduite.

     Le sphagnum est actuellement le plus souvent commercialisé sous forme déshydratée, voire compactée. Il suffit de l'humecter pour qu'il reprenne son volume initial. Il est alors prêt à l'emploi. Sa croissance en pot est aléatoire dans de telles conditions. Quelques praticiens ébouillantent le sphagnum pour le stériliser avant utilisation. Cette pratique peut-être justifiée pour le repiquage de jeunes plantes.
     Deux écoles sont en concurrence pour la manière d'utiliser le sphagnum. Certain préconisent de tasser au maximum. On a ainsi moins d'eau retenue dans le milieu de culture. D'autres conseillent au contraire de ne surtout pas tasser pour garder un maximum d'aération....Pour ma part je l'utilise non tassé, voire en mélange avec du polystyrène expansé ou des fibres de tourbe.
 
Redwood
    C'est un produit spécifiquement Nord américain, très rarement utilisé en Europe. C'est l'écorce, fibreuse, du Séquoia sempervirens, originaire de Californie. Sa décomposition est très lente. On l'utilise en mélange avec des écorces de pin et il favorise alors l'aération du milieu, permettant ainsi l'espacement des rempotages.
 
Ecorces de feuillus

     Les écorces de feuillus sont normalement phytotoxiques. Elles sont cependant utilisables après un traitement à la vapeur.
     Le commerce nous propose aussi un produit à base de fibres de bois, normalement utilisé en culture hors sol en maraîchage et pour la production de fleurs coupées (Rose). Sa décomposition est très rapide dans les conditions de culture qui nous intéressent. Il est quelquefois recommandé pour le repiquage des jeunes plantes sortant de flacon.

 
Liège
     Le liège est l'écorce du chêne Quercus suber, arbre à feuillage persistant qui croît dans les régions méditerranéennes. L'arbre commence à produire à 20 ans et il est possible de collecter son écorce tous les 8/10 ans, jusqu'à ce qu'il atteigne les 150 ans. L'écorce est utilisée en petits fragments de la grosseur d'une belle noisette ou en plaque pour disposer les plantes naturellement. Le liège ne cède aucun élément nutritif aux plantes et il faut l'arroser fréquemment car il ne retient pas beaucoup l'humidité.
      En mélange avec de la tourbe, la décomposition du liage, normalement lente, est accélérée et rend rapidement le milieu impropre à la culture.
      Pour cultiver des plantes en épiphyte, le liège mâle (liège issu de la première récolte) est supérieur au liège femelle plus lisse (liège issu des récoltes suivantes)
 
Balle de riz
     Rarement disponible mais utilisable seule ou en mélange, surtout pour de jeunes plantes, la balle de riz peut se révéler un support intéressant. C'est un milieu de culture très neutre, contenant très peu d'éléments nutritifs, ayant une faible capacité de rétention en eau et au contraire une bonne rétention en air. La structure physique de la balle de riz est relativement stable dans le temps.
    Il faut se méfier des grains de riz oubliés qui génèrent un surcroît de travail pour le désherbage.
 
Fibre de coco (Couar ou coir)

     D'apparition récente dans les cultures européennes, différentes fibres de coco sont utilisées depuis longtemps pour le rempotage des Phalaenopsis dans les pays tropicaux. De qualité très variable selon leur origine, les fibres de coco constituent un milieu très aéré convenant bien aux racines. Les apports répétés d'engrais entraînent une décomposition relativement rapide des particules les plus fines, et un rempotage annuel est souhaitable dans la plupart des cas.
     Le pH est d'environ 7, la capacité de rétention en eau peut atteindre 70 à 80 %. L'accumulation rapide des sels minéraux dans ce milieu peut rendre la fertilisation délicate.
     La précaution qui consistait à rincer abondamment ce matériau avant utilisation pour en retirer le sel laissé par l'eau de lavage n'a plus lieu d'être.

 
Charbon de bois

     Léger, stable, le charbon de bois est un excellent produit de rempotage pour beaucoup d'orchidées. Utilisé pur ou en mélange avec de l'écorce, des racines de fougères, il plaît aux Phalaenopsis et à toutes les Orchidées épiphytes. Le charbon de bois n'absorbe pas l'eau et a une action très positive sur l'aération des milieux de culture. La présence du charbon de bois se manifeste aussi par une action prophylactique, ce qui le fait utiliser par de nombreux cultivateurs en surface des milieux de culture où il purifierait l'air et l'eau. Le charbon de bois est susceptible de fixer les sels apportés par les engrais, et il convient de faire régulièrement des rinçages du mélange. Il convient d'écarter de la culture les charbons de bois ayant reçu l'apport d'un additif favorisant la combustion ou ceux fabriqué industriellement. Dans les deux cas les risques de toxicité ne sont pas à négliger.
    Le broyage et le tamisage sont des opérations indispensables pour obtenir une taille d'éléments convenant aux racines des Phalaenopsis. Peu utilisé en Europe, le charbon de bois apparaît souvent dans les cultures américaines et plus encore dans les pays tropicaux.

 
Ecorce de pin

     C'est un matériau très en vogue depuis le milieu des années 50, d'abord aux Etats-Unis, puis en Europe. La préférence aux Etats-Unis est donnée aux écorces de pin de Douglas( Pseudotsuga menziesii). Les troncs sont décapés par un puissant jet d'eau et l'écorce est traitée à la vapeur pour être débarrassée de sa résine. En Europe, la préférence va par la force des choses au pin maritime, l'écorçage est le plus souvent mécanique et le traitement à la vapeur n'existe pas. Pour favoriser le dégagement de composés organiques pouvant nuire à la végétation, il est donc recommandé d'éviter les écorces fraîches et de les laisser quelques mois exposées aux intempéries. L'écorce a une structure feuilletée qui lui permet de retenir 80% de son poids en eau. Mais, si elle est longue à se dessécher, elle est aussi très longue à absorber l'humidité lorsqu'elle est très sèche. Le stockage à l'extérieur est donc préférable, sans abri. On peut également quand il s'agit d'une petite quantité faire subir un trempage de 24 heures à l'écorce, puis la laisser se ressuiez avant utilisation.
    La décomposition de l'écorce est naturellement assez lente, mais elle est favorisée par l'apport des engrais à forte teneur en azote suppléant à ses carences en éléments nutritifs. Après un an ou deux de culture, le milieu devient 'asphyxiant' pour les racines.

     La fertilisation doit être fortement déséquilibrée en faveur de l'azote, car les micro-organismes qui vivent naturellement sur l'écorce fixent à leur profit cet élément qui est donc perdu pour les plantes. Si l'écorce de pin est parfaitement utilisable pure, on la retrouve souvent associée à de la laine de roche, du polystyrène expansé, de la mousse de polyuréthanne, du charbon de bois, des billes d'argile expansée etc.... 
      Il faut prendre soin de dépoussiérer convenablement l'écorce pour éviter l'accumulation de sels minéraux qui se fixent de préférence sur les éléments les plus fins et peuvent provoquer des intoxications.
    L'acidité de l'écorce de pin évolue dans le temps. L'écorce fraîche voit son pH varier de 3 à 7, âgée celui-ci évolue de 2.5 à 8. L'écorce compostée va de 4 à 8 tandis que l'écorce décomposée à un pH variant de 5.5 à 8.
    Aux Etats-Unis, l'écorce subit systématiquement un trempage de 48 heures pour éliminer les parasites.

 
Tourbes et autres "terres"
 
Tourbe

     La meilleure qualité de tourbe est celle qui provient de la décomposition très lente de mousses (en particulier de sphagnum) pendant plusieurs centaines d'années en milieu anaérobie (sans oxygène). On la trouve sous le nom de tourbe blonde, en provenance d'Allemagne, de Finlande, d'Irlande, de Russie ou du Canada. Elle doit être grumeleuse, fibreuse et ne doit pas contenir de poussières ni d'éléments pulvérulents. En raison de sa structure physique, la tourbe possède une très bonne porosité qui lui sert pour retenir jusqu'à 700 fois son poids en eau tout en restant suffisamment aérée. Sous le nom de tourbe noire, on trouve un matériau beaucoup plus compact, très acide, également utilisable si l'on surveille régulièrement l'évolution du pH, mais qui est beaucoup moins pénétrable par les racines.
     Si la tourbe est naturellement pauvre et ne libère que peu d'éléments utilisables pour la plante, elle emmagasine remarquablement bien les matières nutritives amenées par les fertilisants pour les céder ensuite à la plante. La décomposition de la tourbe est lente, mais accélérée par les apports d'engrais. Il faut donc prévoir des rempotages annuels réguliers. Malgré ses qualités, la tourbe seule ne constitue pas un support idéal. Mélangée à de l'écorce dans une proportion variant entre 10 et 20% ou a de gros fragments de polystyrène expansé, elle donne de bons résultats.
     La tourbe entre dans le mélange pour plantes épiphytes préconisé par l'université de Cornell, à savoir, 1/3 de tourbe, 1/3 d'écorce de pin, 1/3 de perlite.

     Le pH très bas de la tourbe (de 3.5 à 5 si il s'agit de tourbe de sphaigne) est intolérable pour les Phalaenopsis. L'adjonction de carbonate de calcium, ou mieux, de dolomie, à la dose de 6gr par litre est indispensable. Il convient également de renouveler régulièrement cet apport pour maintenir l'acidité à un niveau convenable.La tourbe ne bénéficie pas d'une très bonne presse auprès des cultivateurs amateurs. La difficulté de trouver dans les réseaux de distribution habituels un produit de bonne qualité est sans doute à la base de ce malentendu. Il va de soi que les produits classiques que l'on trouve pour améliorer une terre de jardin ne fond absolument pas l'affaire.
    Une nouvelle forme de tourbe a fait récemment son apparition, c'est un produit hybride entre la tourbe de sphaigne classique et la tourbe noire plus acide. Sa présentation sous forme de boulettes, où pépites, et sa bonne tenue dans le temps la rende tout à fait compétitive utilisée avec de l'écorce de pin maritime. La proportion pourrait être de ¼ de tourbe pour ¾ d'écorce avec une adjonction de dolomie ou de carbonate de calcium à la dose de 6 gr par litre de mélange.

 
Terre de bruyère, sapinette, terreau de feuilles

     Ces matériaux peuvent être éventuellement utilisés, mais seulement comme additifs. Attention néanmoins à l'exubérance de la végétation qui peut s'accompagner d'une floraison déficiente et d'une fragilité accrue des tissus vis à vis des maladies cryptogamiques ou bactériennes.
     Le "vrai" terreau de feuille a longtemps été utilisé en mélange avec les racines de fougère et le sphagnum. Si l'on est tenté par ce retour aux sources, il faut alors employer un terreau partiellement décomposé, à base de feuilles de chêne (30%), de hêtre (15%), de charme (15%), d'aulne (15%), de frêne (15%),auxquels il faut adjoindre 10% de sable blanc grossier. L'arrosage doit être fait avec beaucoup de prudence, de même que les apports d'engrais. Ce milieu très riche peut donner d'excellents résultats. Au moment du rempotage, on place le terreau au fond du pot, puis il est recouvert de sphagnum vivant.

 
Porosité en pourcentage de différents supports de culture.
d
Porosité à l'air
Porosité à l'eau

Porosité totale

Ecorce grossière

46%
4%
50%

Ecorce moyenne fraîche

45%

6%
51%

Ecorce moyenne 6 mois d'utilisation

43%
9%
52%

Ecorce fine

47%
9%
56%

Coire (moyen)

41%
32%
73%

Charbon de bois (moyen)

41%
9%
50%

Fougère arborescente (moyen)

63%
8%
71%

Sphagnum

53%
33%
86%

Tourbe

40%
19%
59%
Laine de roche hydrophile
40%
55%
95%
Pierre ponce
45%
19%
64%
Perlite grossière
43%
25%
68%

 

 
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