Phalaenopsis reichenbachiana (Rchb.f & Sander 1882)
 
Phalaenopsis de Reichenbach

Origine
: Philippines (Luzon, Bohol, Mindanao)

Descriptions originales ici

Synonymes principaux

Phalaenopsis sumatrana var kimballiana (Rchb.f 1888)

Phalaenopsis kimballiana (Gower 1888)

Polychilos reichenbachiana (Shim 1982)

Photo Greg Rule  PhytoImages.siu.edu  
Description
Labelle de Phal.reichenbachiana (Sweet)

     Plante épiphyte à racines grossières, assez rigides, glabres.
     Tige robuste, courte, complètement recouverte par l'imbrication de la base des feuilles.
     Feuilles arquées, obovales, oblongues-lancéolées ou elliptiques-ovales, arrondies, plus étroites à la base, pouvant dépasser 35 cm. de long sur 7 cm. de large.
      Pédoncule plus long que le feuillage, érigé ou arqué, branchu. Bractées courtes, triangulaires, cucullées, aiguës, de 5 mm.
      Fleurs de 4 cm. cireuses, charnues. Sépales et pétales bien étalés. Sépale dorsal elliptique ou elliptique-ovale, aigu, légèrement canaliculé et très peu caréné dorsalement à son sommet.
Sépales latéraux obliquement ovales ou ovales-lancéolés, rarement elliptiques, aigus, très peu carénés dorsalement et un peu pointus. Pétales obliquement ovales ou ovales-elliptiques, aigus, très rétrécis à la base.
     Labelle très dirigé vers l'avant, trilobé, plus court que les pétales. Lobes latéraux oblongs-linéaires, érigés, avec un épaississement central, émarginés à l'apex. Lobe médian en forme de truelle, aigu, présentant dans son tiers antérieur l'amorce de deux oreillettes tronquées et irrégulièrement denticulées. Le disque entre les lobes latéraux présente une bosse qui se transforme en papilles allongées dirigées vers arrière et vers le bas. Devant cette bosse on distingue un double callus bifide aplati. A la jonction des lobes latéraux et du lobe médian se trouve un autre appendice bifide dirigé vers l'avant. Le centre du lobe médian est agrémenté d'une carène proéminente qui se transforme en un épaississement allongé couvert de poils proéminents.

Colonne charnue, arquée, élargie en son sommet, de 10 à 12 mm. Pédicelle de 2,5 cm.

Détails du labelle photo Greg Rule  PhytoImages.siu.edu  
 
   Observations

     Cette espèce est très reconnaissable à sa couleur blanc/verdâtre à jaune/verdâtre à jaune à barres transversales brun/rouge ou cannelle ou quelquefois sépia, similaires à celles du Phalaenopsis fasciata. La différence se fait alors au niveau du labelle. Les lobes latéraux sont blanchâtres avec les épaississements jaunes sans marques. La base du labelle est jaune/orangé, alors que le lobe médian est blanc, très délicatement orné de taches mauves difficiles à observer. La fleur peut atteindre et dépasser légérement 5 cm, avec un pedicelle plus long que chez le Phalaenopsis fasciata. Le pédoncule floral peut être plus court que le feuillage. Colonne blanche.
     
Rare dans la nature et en culture. Il est souvent confondu avec le Phalaenopsis fasciata dans les collections.
     
Le lobe médian du Phalaenopsis reichenbachiana est plus anguleux que celui du Phalaenopsis fasciata et, surtout, il est glabre chez cette dernière espèce.
     
Les segments floraux sont nettement moins récurvés chez le Phalaenopsis reichenbachiana, les sépales latéraux de ce dernier sont également beaucoup plus développés, essentiellement en largeur. La tonalité générale est plus pâle que chez le Phalaenopsis fasciata.
     
Le collecteur qui découvrit cette espèce (Micholitz), indique que ce phalaenopsis préfère les situations ombragées.

Historique
       Les premières plantes furent mis en vente en Angleterre au mois d'octobre 1882 dans la salle de vente aux enchères de Stevens sur ordre de Sander, le lendemain des premières ventes de Phalaenopsis sanderiana offertes dans la même salle mais au nom de Hugh Low and Co. Juste retour des choses, c'est Sander qui a proposé le nom de cette espèce pour remercier Reichenbach d'avoir nommé Phalaenopsis sanderiana en son honneur.
On a pu soupçonner Phalaenopsis reichenbachiana d'être un hybride naturel entre Phalaenopsis lueddemanniana et Phalaenopsis sumatrana (The Garden, août 1885).
Dessin de Reichenbach
       Phalaenopsis reichenbachiana a été décrit en 1882 par Reichenbach fils et Sander dans Gardener's Chronicle, nouvelle série, 18: 586.
Quelques années plus tard, en 1888 le botaniste anglais W.H. Gower décrit en quelques lignes Phalaenopsis kimballiana dans The Garden 34: 13.
La même année Reichenbach décrit Phalaenopsis sumatrana var. kimballiana en l'honneur de William Smith Kimball un collectionneur étasunien dans Gardener's Chronicle, série 3, 4: 6, en la comparant à Phalaenopsis fasciata et sans mentionner Phalaenopsis reichenbachiana.
Phalaenopsis sumatrana var.kimballiana. Synonyme de Phalaenopsis reichenbachiana, aquarelle de Reichenbach
 
     Quelques commentaires à son propos sont à signaler dans le numéro 152 d'août 1905 de l'Orchid Review.
 
Evolution moyenne des températures, de la pluviométrie et de l'humidité relative aux Philippines au niveau de la mer (règion de Manille)
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