HEINRICH GUSTAV REICHENBACH (1823-1889)
-PHALAENOPSIS APHRODITE - BUYSSONIANA - CORNINGIANA - CORNU-CERVI - DELICIOSA - EQUESTRIS - FASCIATA - FUSCATA - LOWII-LUEDDEMANNIANA - MACULATA - MANNII - PALLENS - PANTHERINA - PARISHII - REGNIERIANA - SANDERIANA - SCHILLERIANA-SPECIOSA - STOBARTIANA - STUARTIANA - SUMATRANA -TETRASPIS-
 
     Après John Lindley, disparu en 1865, Heinrich Gustav Reichenbach devint le "Roi de l'Orchidée". Des spécimens d'Orchidées arrivaient chez lui en provenance du monde entier pour identification et son herbier enrichi de nombreuses notes et dessins rivalisa en importance avec celui de Lindley a Kew.
Article de l'orchid Review 1913  

     Botaniste allemand. C'est lui qui décrivit le plus grand nombre d'orchidées. Né à Leipzig, il était le fils de H.G.L. Reichenbach auteur du livre Icones Forae Germanicae et Helveticae. A partir de l'âge de 18 ans il s'intéressa aux orchidées et travailla avec son père, en particulier pour son étude sur la flore Allemande et Suisse en dessinant plus de 1500 planches.
Son mémoire de fin d'étude, publié en 1852, était consacré à l'origine et à la structure du pollen des orchidées. Il écrivit et publia de nombreux articles sur l'introduction des nouveautés. Il collabora avec le Gardener's Chronicle et son œuvre majeure est constituée par les trois volumes de Xenia Orchidacea ( 1858-1900), le dernier volume étant terminé par Kraenzlin. Cet ouvrage est illustré de 900 dessins à la plume de la main de Reichenbach. Il écrivit aussi sur les orchidées Européennes.
     En 1863 Reichenbach fut nommé professeur de botanique en même temps que directeur du Jardin Botanique de l'université de Hambourg. Ces activités ne contrarièrent aucunement l'importante correspondance qu'il entretenait avec les cultivateurs d'orchidées, amateurs comme professionnels.Toutes les notes, dessins et plus généralement toute documentation ayant trait aux orchidées était déposé à l'herbier de l'université sans ordre apparent. Ses dessins démontrent un don tout particulier pour saisir les caractéristiques principales qui déterminent une espèce.

     Les lettres de Reichenbach étaient souvent teintées d'esprit et d'ironie et il n'aimait pas que d'autres piétinent ses plate-bandes. Son herbier était jalousement gardé contre les intrusions de ses collègues et une aura de mystère entourait son existence. Reichenbach lui-même, si l'on en croit son avis de décès dans le Gardener's Chronicle du 18 Mai 1899, ........was possessed of remarkably distinct individually , which was as remarkable as his curious crabbed handwriting which few could decipher. Short and massive in stature till his recent illness, with a keen penetrating glance and aquiline nose , his features reavealed something of the impetuous temper of the man, and his occasional biting sarcasms . His devotion to Orchids amounted to a consuming passion ; not a scrap , nor a note ,nor a sketch, however rough, came amiss to him if it related to an Orchid. To him meals and clothes were necessary evils , but his herbarium was a prime necessity of existence . The amount of his work was prodigious . Of its quality the botanists of the future will judge better than we.
     Il travailla constamment avec le Gardener's Chronicle en envoyant régulièrement des articles de 1865 jusqu'à sa disparition. Un de ses ouvrages les plus importants, d'un point de vue esthétique comme descriptif, est la Reichenbachia , une série de peinture à l'eau parue entre 1888 et 1894. Le travail était commandé par Sander de St Alban illustré par H.G. Moon, avec des descriptions de Reichenbach.
     Reichenbach avait occasionnellement parlé de léguer son herbier au jardin botanique de Kew mais quand on découvrit son testament il y était stipulé que celui-ci serait légué au Museum Impérial de Vienne à la condition qu'il soit conservé sous scellés pendant une durée de 25 ans. Si cette institution n'acceptait pas ce legs et les conditions qui l'accompagnait, celui-ci serait proposé au
Grayan d'Uppsala, puis a l'université d'Harvard à Cambridge, Massachusetts, puis éventuellement au Jardin des Plantes à Paris.
      Le Professeur Reichenbach était membre honoraire de La Société Royale d'Horticulture, de la Société linnéenne de Londres, décoré de la médaille de Veitch à l'occasion de la première conférence sur les Orchidées, et était titulaire d'une médaille spéciale frappée
en son honneur à Gand.

VOIR AUSSI CET EXTRAIT DE L'ORCHID REVIEW DE 1913
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