WILHELM MICHOLITZ (1854-1932)
-PHALAENOPSIS MICHOLITZII-
Natif de Sulechów aujourd'hui en Pologne. Après un apprentissage dans les jardins de Herrenhausen à Hanovre, à Kew ce collecteur allemand devint collecteur pour la firme Sander de St Albans en 1882. Sander l'avait choisi pour remplacer un de ses collecteurs aux Philippines qui, pensait-il, vendait des phalaenopsis à un de ses concurrents. On le décrivait de taille moyenne mais plutôt bien bâti, calme et l'esprit clair. Il s'entendait bien avec les indigènes ce qui en faisait le collecteur idéal.
Il serait fastidieux d'énumérer tous ses voyages. Il visita les philippines (1884-1885), les îles d'Aru (1890), les Moluques (1891), la Nouvelle Guinée et Sumatra (1891-1892), l'île d'Amboine et l'archipel de Natuna (1892-1898), la Birmanie (1900). Il ne voyagea qu'une fois en Amérique du sud pour visiter la Colombie.
La découverte la plus fameuse de Micholitz, du moins celle qui marqua les journalistes de l'époque et qui reste indissociable de la petite histoire de l'orchidomania reste celle de Dendrobium phalaenopsis var.schroderianum, maintenant Dendrobium striaenopsis. L'histoire eut lieu en Nouvelle Guinée dans une zone où les indigènes pratiquaient des sacrifices rituels ce qui effrayait Micholitz. Les plantes qu'il avait collectées avec difficulté étaient perdues suite à l'incendie du sampan qui les transportait et après avoir câblé la nouvelle à Saint Albans et demandé l'autorisation de rentrer il reçut comme réponse de retourner en chercher accompagné si besoin d'hommes armés. Il retrouva ces plantes mais dans un cimetière indigène et après avoir promis en échanges des lunettes, des couteaux, du fil de laiton et des perles il put les récolter. Les indigènes stipulèrent aussi que deux de leurs idoles les plus sacrées devraient voyager avec les plantes et être traitées avec honneur sur le chemin. Quelques-plantes s'étaient enracinées sur les ossements et malgré les précautions une plante arriva toujours attachée à un crâne chez Prothero une salle des ventes anglaise. Elle fit bien sur sensation et toute la presse en parla.
Ses relations avec Sander n'étaient pas toujours faciles et dans la correspondance qui nous est parvenue on trouve souvent des reproches à propos des fonds qui mettaient du temps à lui parvenir alors qu'il se "tuait" au travail. Micholitz fut l'un des derniers collecteurs "historiques" en activité. La première guerre mondiale mit fin à ses activités.
Micholitz pris sa retraite en Allemagne mais le pécule confortable qu'il avait mis de côté fondit avec la crise monétaire consécutive à la guerre et il finit sa vie dans un état proche de la misère.
Une partie de la correspondance entre Micholitz et Sander est disponible à cette adresse :
https://www.sandersorchids.com/sanders-orchids/the-orchid-hunters/letters-from-micholitz/

Son voyage en Annam révolutionna le genre Cymbidium avec l'introduction des Cymbidium insigne, Cymbidium erythrostylum, Cymbidium parishii var. sanderae, Cymbidium schroederi et Cymbidium x cooperi.
Il fit parvenir en Europe Dendrobium atroviolaceum, dearei, johnsoniae, spectabile, schutzei, speciosissimum etc.
Plusieurs plantes furent nommées en son honneur dont deux palmiers Licuala micholitzii et Calyptrocalyx micholitzii et plusieurs orchidées : Aerides micholitzii (Aerides odorata), Phalaenopsis micholitzii, Bulbophyllum micholitzii (Bulbophyllum grandiflorum), Coelogyne micholitziana (Coelogyne beccarii).

Alocasia micholitziana

Cycas micholitzii Dendrobium micholitzii Dischidia micholitzii
Cymbidium erythrostylum Cymbidium insigne Dendrobium atroviolaceum Dendrobium spectabile
Ci-dessous extrait du Bulletin de la Societe d'horticulture de Cherbourg 1910
 
 
 
RETOUR
RETOUR PERSONNAGES