Phalaenopsis inscriptiosinensis ( Fowl.1982)
 
Phalaenopsis aux caractères chinois


Origine
: Sumatra

Synonyme

Phalaenopsis sinensis (Hort.)
 

                      Description
     Plante épiphyte à tige courte complètement recouverte par l'imbrication de la base des feuilles.
     Racines longues, souples, sinueuses, à apex verdâtre.
     Feuilles assez nombreuses, entre 3 et 5, elliptiques-oblongues, longues de 8 à 16 cm, larges de 4 à 8 cm.
     Pédoncule simple, presque dressé, vert, cylindrique, plus court que le feuillage (7 à 11 cm) portant de deux à cinq fleurs s'épanouissant successivement. Bractées concaves, triangulaires, verdâtres, de 6 à 8 mm.
     Fleurs de 2,5 à 3,5 cm s'épanouissant.successivement. Sépale dorsal oblong-elliptique, obtus. Sépales latéraux divergents, soudés à la base de la colonne, aigus, récurvés, convexes, carénés dorsalement vers l'apex, légèrement plus grands que le sépale dorsal. Pétales obovales-oblongs, aigus, beaucoup plus étroits que les sépales et légèrement plus courts.
     Labelle trilobé, deux fois plus court que les pétales. Lobes latéraux quadrangulaires, dressés à apex tronqué et bidenté présentant un épaississement en leur milieu. Lobe médian subaigu, à carène longitudinale très proéminente, glabre. Le disque à la jonction des lobes latéraux est orné de deux callus bifides superposés sans appendices divergents, le callus inférieur étant le plus développé.
    
Colonne type des Zebrinae à clinandre élargi.
     Pédicelle de 1,8 à 2 cm.
 
  
        Labelle d'une fleur fraîche de Phalaenopsis inscriptiosinensis
                             -Dessin de Frédéric Kirsch-
 
Observations/Culture

     Floraison estivale.
    
La couleur de fond des segments floraux varient du jaune clair au blanc plus ou moins verdâtre,ils sont marqués transversalement de bandes de couleur cannelle, fines, irrégulières, présentant une certaine similitude avec les idéogrammes de l'écriture chinoise. La carène du lobe médian, blanc, est ornée de part et d'autre de deux bandes rouge foncé. Les dents du lobes médians sont d'un brillant jaune/orange.
    
La confusion est difficile avec d'autres Phalaenopsis de la même section, le callus du lobe médian étant glabre. La description de l'espèce mentionne un feuillage avec les limbes ondulés. Il devait s'agir d'un exemplaire particulier, cette caractéristique étant absentes chez les autres plantes de l'espèce.
    
C'est un Phalaenopsis «d'altitude». On le trouve aux alentours de 900 mètres.
     Plante de climat tempéré ou tempéré chaud. Comme chez Phalaenopsis javanica les premières tiges florales, très courtes, restent plus ou moins cachées sous le feuillage, voire descendre dans le milieu de culture, et la floraison peut passer inaperçue. Les fleurs s'épanouissent à partir du mois d'avril et pendant une grande partie de l'été. Croissance lente.

 
Historique
 
     La première floraison permettant une description eut lieu en juillet 1982 à l'Arboretum de Los Angeles, mais l'histoire de la plante est plus ancienne. Pour être bref, il ya eu une mauvaise interpretation de Reichenbach au XIX ième siècle qui a conduit à une vaste confusion entre Phalaenopsis sumatrana, zebrina et incriptiosinensis, les diagnoses (description 'officielle' de la plante) ayant été faites à partir de dessins et non d'échantillons.
 
 
Dessin non publié de Korthals. Ce dessin a été vu en 1856 par Reichenbach qui n'eut pas alors l'autorisation d'en faire une copie ; il put en faire une quelques mois plus tard à partir d'un dessin qu'il put voir à Twinham Green dans la collection de Lindley et c'est sur cette base qu'il décrivit plus tard Phalaenopsis sumatrana. Cependant, ce dessin nous montre l'espèce connue maintenant sous le nom de Phalaenopsis inscriptiosinensis, facilement reconnaissable à son port, les tiges florales, entre autre, rampantes et plus courtes que le feuillage ne peuvent évoquer un Phalaenopsis sumatrana aux tiges florales longues et érigées. Cependant pour quelques botanistes Phalaenopsis inscriptiosinensis n'est toujours considéré que comme synonyme de Phalaenopsis sumatrana (J.B. Comber dans Orchids of Sumatra en 2001).
 
Evolution moyenne des températures, de la pluviométrie et de l'humidité relative à l'Est de Sumatra altitude 750 mètres
 
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