Phalaenopsis corningiana (Rchb.f 1879)
 
Phalaenopsis de Mr Corning

Origine
: Bornéo (Sarawak et Kalimantan occidental)

Descriptions originales ici
Synonymes principaux

Phalaenopsis cumingiana (Rchb.f 1881)

Phalaenopsis sumatrana var.sanguinea (Rchb.f 1881)

Phalaenopsis sumatrana subvar. sanguinea (Rchb.f 1891)

Polychilos corningiana (Shim1982)

                    Description
Plante épiphyte ou litophyte à végétation (racine, pédoncule, feuillage) identique à Phalaenopsis sumatrana.
Pédoncule plus long que le feuillage avec un rachis très court, souple, peu fleuri.
Bractées triangulaires, cucullées, de 5 mm.
Fleur charnue de 5 cm. Sépale dorsal obovale ou oblancéolé, aigu ou presque obtus, légèrement canaliculé au-dessus, caréné dorsalement.
 

    Sépales latéraux ovales, obliques, légèrement canaliculés vers l'apex, aigus ou presque obtus, très carénés dorsalement. Pétales lancéolés ou lancéolés-obovales, aigus ou obtus.
    
Labelle trilobé, plus court que les pétales. Lobes latéraux oblongs-ligulés, tronqués, avec un épaississement à mi hauteur. Lobe médian presque oblong-elliptique, convexe, avec une crête médiane membraneuse. Sommet terminé par un callus couvert de poils. A la jonction du lobe médian et des lobes latéraux, on trouve un callus charnu bifurqué, rainuré en son milieu, se terminant vers arrière en une poche.
    
Colonne charnue, arquée, avec un clinandre entouré d'un capuchon légèrement denticulé, très similaire à celui de Phalaenopsis sumatrana. Pédicelle de 4 cm.

Labelle de Phal. corningiana (Sweet)
 
Labelle d'une fleur fraîche de Phalaenopsis corningiana-Dessin de Frédéric Kirsch-
 
Observations

     La moitié apicale des sépales et des pétales crème, est barrée longitudinalement de brun foncé ou d'acajou sur un fond jaune verdâtre. Ces barres peuvent être convergentes et former des taches continues. La base des sépales et des pétales est plutôt ornée de barres concentriques pouvant aussi converger. Lobe médian et base de la colonne magenta/carmin. Lobes latéraux et colonne blanc. L'épaississement sur chaque lobe latéral est jaune orangé.
    
Floraison estivale où à la fin du printemps.
    
On le trouve sur des falaises calcaires à des altitudes variant entre 450 et 600 mètres, et sur des petits arbres moussus de 3 à 6 mètres. Il est considéré difficile en culture ? La plante a besoin d'une forte humidité atmosphérique, y compris la nuit. Dans la nature la condensation nocturne couvre abondamment les feuilles. Floraison parfumée, la fragrance en est sucrée. Croissance lente. Plante caractérielle.   

     La différence n'est pas toujours immédiatement évidente entre un Phalaenopsis corningiana et un Phalaenopsis sumatrana. Encore une fois l'observation attentive du callus peut fournir la clé. D'après les dessins de Sweet il apparaît que la crête médiane du lobe médian est plus longue chez Phal. sumatrana et que ce même lobe médian est plus arrondi chez sumatrana. La similitude des autres éléments est tout de même troublante et ne permet pas à coup sûr de faire le distingo.
     Les plantes vendues sous le nom de Phalaenopsis corningiana sont parfois des Phalaenopsis sumatrana ou l'hybride entre les deux espèces, le Phalaenopsis Double Eagle.
     Le parfum des deux espèces est très différent.
Labelle de Phal. corningiana et de Phal.sumatrana (Sweet)
Historique
    Nommé d'après Erastus Corning, pionnier de la culture des orchidées aux E.U. sur la demande de Harry J.Veitch pour qui Corning était un gros client qu'il voulait remercier.
Phalaenopsis corningiana a été décrit par Reichenbach fils dans Gardener's Chronicle, nouvelle série 11: 620 (1879).
On trouve trace d'un Phalaenopsis cumingiana dans l'article de Reichenbach fils qui décrit Phalaenopsis speciosa dans Gardener's Chronicle, nouvelle série, 15: 562 en 1881. Pour le botaniste étasunien Sweet il s'agit d'un simple sphalma typographicum, c'est à dire d'une erreur de typographie, cumingiana étant écrit à la place de corningiana. Cependant Phalaenopsis cumingiana est considéré par Kew comme synonyme de Phalaenopsis corningiana.
Dans le même tome du Gardener's Chronicle mais à la page 782, Reichenbach fils décrit Phalaenopsis sumatrana var. sanguinea.
Sweet dans Genus Phalaenopsis (page 90) écrit que cette plante doit être considérée comme synonyme de Phalaenopsis corningiana, cependant, quelques années plus tôt, dans sa révision du genre Phalaenopsis dans le bulletin de l'American orchid Society (vol. 37, page 1100) il traite Phalaenopsis sumatrana var. sanguinea comme une simple variété de Phalaenopsis sumatrana.
De gauche à droite, labelle de Phalaenopsis sumatrana, de Phalaenopsis sumatrana var. sanguinea, de Phalaenopsis corningiana d'après Sweet.
A.H.Kent A Manual of Orchidaceous Plant 7: 40 en 1891 transformera cette variante en Phalaenopsis sumatrana subvar. sanguinea.
A noter que la sous-variété Mr Kimball correspond à Phalaenopsis kimballiana un synonyme de Phalaenopsis reichenbachiana et que la sous-variété paucivittata correspond à Phalaenopsis sumatrana var. paucivittata décrit par Reichenbach en 1882.
Phalaenopsis corningiana illustré sous le nom de Phalaenopsis lueddemanniana dans Lindenia, vol. 5: t. 366 (1892)
 
Évolution moyenne des températures, de la pluviométrie et de l'humidité relative à Bornéo, altitude 550 mètres (région de Pontianak)
 
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