En 1930 à l'occasion du centenaire de la mort de Lamarck, Guillaumin alors assistant au Museum d'Histoire Naturelle de Paris, fit paraitre un article concernant les hybrides autres que ceux du Phalaenopsis amabilis. Pour l'accompagner deux planches en couleur illustraient 19 des hybrides ou des parents remarqués par Guillaumin. Le nom de l'hybride s'affiche en passant la souris sur la fleur.
Entre 1886, année de l'enregistrement du premier hybride artificiel, et 1900, on recense moins d'une vingtaine d'hybrides. De 1900 à 1945, environ 130 hybrides ont vu le jour
A cette époque les obtenteurs recherchaient essentiellement des hybrides qui permettraient d'améliorer la production de fleurs coupées blanches et proportionnellement peu d'hybrides colorés avaient été créées.
Une attention particulière peut être portée à un hybride obtenu par Veitch en 1887, le Phalaenopsis Harriettiae, résultat du croisement de Phalaenopsis amabilis et de Phalaenopsis violacea. Pour tous ceux qui se posent la question de la durée de vie d'une orchidée, cet hybride peut servir de référence. En effet, en 1958 une plante de phalaenopsis fut présentée à une exposition internationale à Miami et reçu une récompense de la part de la Société Américaine d'Orchidophilie. Rien de remarquable à cela si ce n'est que cette plante avait des couleurs encore inhabituelles pour l'époque, crème et violet et que son histoire n'avait rien de banal. Il fallait remonter jusqu'à l'année 1887 pour trouver son origine, en effet, cette plante était un keiki issu de l'original P. x Harriettiae qui, lui, avait été récompensé en son temps par la Société Royale d'Horticulture anglaise. Au moment où le keiki de la plante était récompensé, la plante originale était toujours vivante et elle a encore était signalée en 1973. La fécondation avait été faite en 1881, le semis avait été réalisé en janvier 1882 et la première fleur fut visible en mai 1887.

Phalaenopsis Harrietiae par John Day le 21 mai 1887 quelques jours après l'épanouissement de la fleur chez Veitch. La plante fut ensuite vendue à un richissime collectionneur américain, Erastus Corning, qui la fit nommer par Rolfe en l'honneur de sa fille Harriet.
Le premier hybride important a été obtenu en 1940 par la firme Duke Farm aux Etats-Unis. C'est Phalaenopsis Doris, hybride entre le Phalaenopsis Elisabethae et le phalaenopsis Katherine Siegwart. Beaucoup des plantes obtenues dans ce semis étaient des tétraploïdes avec des fleurs beaucoup plus grandes, d'une texture supérieure et d'une longue durée de floraison. Les fleurs pouvaient atteindre 8 cm d'envergure. Elles sont à la base des lignées actuelles de phalaenopsis blancs et de la plupart des hybrides d'autres couleurs.
Phalaenopsis Elisabethae, obtention de Maurice Vacherot, doit être considéré comme un super Phalaenopsis amabilis.C'est le résultat du croisement de Phalaenopsis amabilis par Phalaenopsis rimestadiana un moment considéré comme une espèce à part entière puis ensuite ramené ensuite au rang de synonyme de Phalaenopsis amabilis. Au mieux Phalaenopsis Elisabethae peut donc être considéré comme un métis.
Phalaenopsis Doris
image © Sapphire Dragon Orchids
Phalaenopsis X Katherine Siegwart (Slotter 1932)
P. X Gilles Gratiot x P. amabilis
P. X Gilles gratiot est le résultat du croisement de P. aphrodite par P. rimestadiana
 
 
A droite Phalaenopsis amabilis, à gauche Phalaenopsis aphrodite. Au centre un hybride moderne Miva Montjoie ‘Madonna’
La sélection est alors essentiellement axée sur l'obtention de grandes fleurs aux formes parfaites ce qui a conduit à la perte progressive des ramifications caractéristiques de Phalaenopsis amabilis.
Les espèces qui sont à l'origine des phalaenopsis roses sont Phalaenopsis schilleriana et Phalaenopsis stuartiana mais il a fallu attendre l'introduction de Phalaenopsis Doris pour franchir une étape décisive avec le Phalaenopsis Zada.
Cet hybride entre Phalaenopsis San Songer et Phalaenopsis Doris a été déclaré en 1958 par Fields Orchids. San Songer déclaré en 1954 était un hybride entre Rêve Rose et de Marmousset deux obtentions de Maurice Vacherot datant respectivement de 1932 et 1943.
Phalaenopsis schilleriana
Phalaenopsis sanderiana
Phalaenopsis Zada
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Phalaenopsis schroderae (Intermedia x Leucorrhoda,Low 1898) Phalaenopsis mannii Phalaenopsis mannii x  Wiganiae Phalaenopsis M. Liouville ( Leucorrhoda x lueddemanniana, Guillaumin 1930 ) Phalaenopsis Punctatissima (violacea x stuartiana, Guillaumin 1930) Phalaenopsis cornu-cervi Phalaenopsis Wiganiae (schilleriana stuartiana, Low 1899) Phalaenopsis Wiganiae (schilleriana stuartiana, Low 1899) Phalaenopsis Guillaumin (Ariadne x aphrodite, Guillaumin 2013) Phalaenopsis pulcherrima Phalaenopsis Schillmann (schilleriana x mannii, Guillaumin 1930) Phalaenopsis Wiganiae (schilleriana stuartiana, Low 1899) Phalaenopsis aphrodite var. dayana x Leucorrhoda var.cynthia, Guillaumin 1930 Phalaenopsis buyssoniana x schilleriana, Guillaumin Phalaenopsis buyssoniana x schilleriana, Guillaumin Phalaenopsis Ariadne (aphrodite x stuartiana, Veitch 1896) Phalaenopsis Guillaumin (Ariadne x aphrodite, Guillaumin 2013) Phalaenopsis Kenneth Schubert (pulcherrima var. candidula x violacea) Phalaenopsis Britannia (schilleriana x cornu-cervi, Guillaumin 1923) Phalaenopsis Britannia (schilleriana x cornu-cervi, Guillaumin 1923) Phalaenopsis Britannia (schilleriana x cornu-cervi, Guillaumin 1923) Phalaenopsis Maurensis (aphroditex  pulcherrima, Guillaumin 1930)