English version
Phalaenopsis pallens (Rchb.f. 1864)
 
Phalaenopsis pâle (du latin pallens)

Origine
: Philippines
Descriptions originales ici
Synonymes principaux

Trichoglottis pallens (Lindl. 1850)

Stauropsis pallens (Rchb.f. 1860)

Phalaenopsis lueddemanniana var.pallens (Burb. 1882)

Phalaenopsis foerstermanii (Rchb.f 1887)

Phalaenopsis denticulata (Rchb.f. 1888)

Phalaenopsis mariae var.alba (Ames & Quis.1935)

Polychilos pallens (Shim 1982)

Description
     Plante épiphyte à tige rhizomateuse courte, complètement recouverte par l'imbrication de la base des feuilles.
     Racines nombreuses, charnues, souples, glabres.
     Feuilles charnues, pendantes, elliptiques ou obovales, à extrémité arrondie ou obtuse, souvent inégalement bilobées, longues de plus de 18 cm., larges de 6 cm.

      Pédoncule ténu, aussi long ou moins long que le feuillage. Rachis en zigzag portant peu de fleurs. Bractées triangulaires-ovales, concaves, aiguës, de 4 mm.
      Fleur de 4 à 5 cm. aux segments bien étalés. Sépale dorsal oblong-elliptique, aigu ou obtus, dorsalement caréné, mucroné. Sépales latéraux similaires au sépale dorsal, légèrement plus larges. Pétales identiques au sépale dorsal, un peu plus petits.     Labelle trilobé, plus court que les pétales. Lobes latéraux oblongs-ligulés à apex tronqué, agrémentés en leur milieu d'un callus en forme de demie lune. Lobe médian à base étroite, ovale, obtus, dentelé irrégulièrement à l'apex. Présence d'une carène médiane membraneuse se poursuivant par une zone velue puis par un callus glabre et charnu à l'apex. Disque entre les lobes médians agrémenté d'une paire de callus bifides superposés. Le callus antérieur étant situé à la jonction des lobes médians et latéraux.
    
Colonne légèrement arquée, charnue, élargie à la base, longue de 8 mm.
    
Pédicelle de 2 cm

Labelle de Phalaenopsis pallens (Sweet)
 
Labelle d'une fleur fraîche de Phalaenopsis pallens-Dessin de Frédéric Kirsch-
 
Observations
 

     La floraison débute en été pour se poursuivre longuement en automne.
    
La couleur varie du jaune citron clair au jaune verdâtre et au jaune maïs. Sépales et pétales marqués de lignes transversales et de taches brun/rouge ou cannelle. Labelle blanc avec un callus jaune ou jaune orangé sur les lobes latéraux.
    
On le trouve depuis le niveau de la mer jusqu'à une altitude de 450 mètres. En dépit de sa facilité de culture, le Phalaenopsis pallens reste rare en culture.
      Le Phalaenopsis pallens n'offre aucune difficulté de culture. La floraison peut-être étalée sur presque toute l'année. La plante produit régulièrement de nombreux keikis. Espèce quelque peu laissée pour compte, peu répandue dans les collections et peu utilisée pour l'hybridation.

 
Historique
Phalaenopsis pallens fleurit pour la première fois en Europe dans les serres du Duc du Devonshire, William Cavendish, en 1849 et Lindley put en faire la description sous le nom de Trichoglottis pallens ; la plante n'était pas en très bon état ce qui peut peut-être expliquer le choix de Lindley. En 1860 Reichenbach transférât cette espèce dans le genre Stauropsis, puis en 1864 dans le genre Phalaenopsis, en ayant seulement connaissance des travaux de Lindley et sans avoir pu observer de plante en bon état. Lorsqu'il décrivit Phalaenopsis denticulata en 1888 il fit la remarque que seul le labelle de Phalaenopsis pallens présentait une marge aussi dentelé, mais ne s'aperçut pas qu'il décrivait la même espèce. Cette espèce apparait assez fréquemment dans les collections ou dans les comptes rendus d'exposition de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle sous le nom de Phalaenopsis denticulata. C'est avec une plante arrivée à Kew en provenance de Calcutta en 1895 dans un lot de Phalaenopsis cornu-cervi et qui fleurit pour la première fois en 1900 que Rolfe " redécouvrit " l'espèce. A ce moment, Rolfe émit deux hypothèses restées sans suite, la première était que cette plante pourrait être un hybride naturel entre Phalaenopsis cornu-cervi et Phalaenopsis sumatrana, la seconde que son origine n'était pas aux Philippines mais se situait en Malaisie. Avant cette redécouverte une seule plante cultivée au jardin botanique de Glasnevin près de Dublin était recensée sous le nom de Phalaenopsis pallens, signalée pour la dernière fois en fleur en 1886.
Quelques commentaires à son propos sont à signaler dans le numéro 152 d'août 1905 de l'Orchid Review. Sur la même page, voir aussi Phalaenopsis denticulata et deux pages plus loin Phalaenopsis foerstermanii. Il en avait déjà etait fait mention dans la même revue, n°95 de novembre 1900. Une bonne représentation de Phalaenopsis pallens figure dans un volume d'Addisonia sous le nom de Phalaenopsis lueddemanniana ochracea.
 
Variétés botaniques
 
Phalaenopsis pallens var.alba ( Sweet 1969)
Synonyme : Phalaenopsis mariae var.alba (Ames & Quis. 1935)
     Se distingue surtout par l'absence de marques prononcées sur les segments.
 
Phalaenopsis pallens var.denticulata ( Rchb.f Sweet 1969)
Synonyme : Phalaenopsis denticulata (Rchb.f 1888)
     Fond blanc/crème, et surtout, on distingue 2 à 3 lignes parallèles mauves de chaque côté de la crête centrale du lobe médian.
Phalaenopsis pallens var.trullifera (Sweet 1969)
   
Segments floraux plus larges, et labelle avec le lobe médian très nettement en forme de truelle.
Labelle de Phalaenopsis pallens var trullifera (Sweet)
 
 
Phalaenopsis pallens (à gauche) et Phalaenopsis pallens var.trullifera
 
Evolution moyenne des températures, de la pluviométrie et de l'humidité relative aux Philippines au niveau de la mer (région de Puerto Princesa)
 
Plus de photo de Phalaenopsis pallens et pallens var.trullifera
 
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