Guide de Sander
 

     Dans l'édition de 1927 du guide de Sander, «SANDER'S ORCHID GUIDE» on peut lire qu'il est habituel de consacrer une serre spéciale aux Phalaenopsis, mais que l'on peut les cultiver aussi bien en mélange avec certain Vanda, des Aerides, des Cypripedium (Paphiopedilum) etc...qui supportent bien le même traitement. Des bûches ou des planches de teck, suspendues près du vitrage sont ce qu'il y a de mieux pour la culture. Si l'on souhaite cultiver en pots, il faut assurer un drainage important. La partie supérieure du pot sera garnie de sphagnum auquel on aura rajouté un tiers de fibre d'osmonde. Additionner si possible, quelques feuilles de chêne en décomposition. Surfacer avec du sphagnum qui doit toujours être vert et en croissance. Le compost doit être renouvelé tous les printemps. Prendre beaucoup de précautions pour sauvegarder les racines.
     L'atmosphère doit être toujours humide, et le compost des plantes ne doit jamais se dessécher.
     Des efforts doivent être faits pour protéger les plantes de la chaleur directe qui se dégage des tuyaux de chauffage.
     La saison de croissance s'étend approximativement du printemps à l'automne, et, durant les mois d'été, il faut arroser largement et garder constamment une atmosphère très humide. Durant cette même époque, l'ombrage doit être réglé précisément, les jeunes feuilles ne supportant pas le rayonnement direct du soleil, mais la plante demandant quand même de la lumière. En hiver, l'ombrage est rarement nécessaire, mais il faut se méfier dès le retour du printemps.

Un système pour l'arrosage
 
Extrait de la Revue Horticole en 1934
 

     Quelques années plus tard, toujours dans la revue horticole, les amateurs pouvaient profiter de ces quelques conseils fournis par Maurice Vacherot ( Revue Horticole du 16 décembre 1934).

     « La culture des Phalaenopsis ne présente pas de difficultés particulières; Croissant à l'état naturel dans des régions tropicales de faible altitude, il demande naturellement la serre chaude et humide, même une atmosphère un peu confinée lui convient très bien, cependant, en choisissant sa place dans la serre à Cattleya, il s'y comportera de façon très satisfaisante ; son milieu de prédilection sera près du vitrage où il aura plus de chaleur et plus de lumière, mais il conviendra de ne jamais, sauf en hiver, laisser le soleil donner directement sur ses feuilles ; comme beaucoup de ses congénères, il se complaît au jour et à l'ombre. Ses racines charnues, pourvues d'un voile épais qui absorbe l'eau d'arrosage comme le ferait un buvard, et l'humidité de l'air, demandent à être placées dans un compost très perméable et dans des récipients ouverts : paniers ou terrines ajourées ; le compost, bien drainé, se composera exclusivement de sphagnum et de polypode assez grossièrement hachés. Les arrosages seront donnés copieusement en les diminuant quelque peu vers mai-juin, qui correspond à une époque de repos à la suite de laquelle le rempotage pourra être effectué avec avantage. L'atmosphère étant constamment tenue très humide en multipliant les surfaces d'évaporation dans la serre, il ne sera pas utile et il n'est pas recommandable de bassiner le feuillage.»

 
 
Culture des Phalaenopsis aux Etablissements Vacherot et Lecoufle du temps de Maurice Vacherot. Les plantes étaient simplement cultivées dans des pots ajourés suspendus au-dessus d'un bassin servant à recueillir l'eau de pluie. Ici une serre de Phalaenopsis schilleriana.