Dans son excellent ouvrage de 1959, Orchidées Exotiques, Zimmermann donne les conseils ci-après : «Les Phalénopsis (sic) sont cultivés chez les professionnels dans des pots ou des terrines ajourées, ou des paniers de bois suspendus dans la serre avec un fil de fer, afin que les racines puissent être aérées, pendent librement et que l'eau d'arrosage puisse s'écouler. Le collectionneur ou l'amateur prendront moins de risques en adoptant la culture sur liège. De cette façon les feuilles tombent naturellement, ainsi qu'elles le font dans leur habitat d'origine, et la pourriture qui peut se produire dans le centre de la plante n'est plus à craindre. Le rempotage se fera généralement chaque année, pendant la période chaude (juillet) avant la période active de la végétation. Le compost sera formé de polypode, de sphagnum frais mélangé avec un peu de bouse de vache desséchée. Il est important d'avoir soin de dégager le collet de la plante, afin d'éviter la pourriture des feuilles et de faciliter la naissance des jeunes racines. Les arrosages seront toujours copieux pendant la période de végétation, mais l'examen du feuillage sera le seul guide qui permettra au cultivateur de voir dans quelle mesure le compost a besoin d'être humidifié. On profitera de cette période pour leur donner un peu d'engrais liquide. Les arrosages seront diminués après la floraison, mais l'atmosphère de la serre restera humide. L'aération est un point essentiel pour traiter les Orchidées, et plus particulièrement pour les Phalaenopsis. Ils redoutent la grande lumière; il sera donc nécessaire pendant l'été de doubler l'ombrage une partie de la journée. Multiplication, par semis; certaines espèces émettent après la floraison ou sur une inflorescence cassée, des bourgeons susceptibles de se développer et de procurer de jeunes plantes, si l'on prend la précaution de mettre un peu de sphagnum humide à la base du bourgeon.»

Nota. On peut remarquer quelques différences dans la manière de traiter les plantes, en particulier en ce qui concerne les époques de rempotage ou de repos des plantes. Exception faite du dernier article, Il n'est pas fait mention d'un apport régulier d'éléments nutritifs. La notion de surfaçage fait partie des techniques tombées en désuétude malgré un intérêt certain pour des plantes casanières. Il consiste à remplacer partiellement le support de culture d'une plante sans pour autant déranger les racines. De gros Phalaenopsis cultivés sur écorce pourront ainsi avantageusement être traités si un rempotage s'avère nécessaire hors saison ou si l'on veut protéger une floraison en cours ou une hampe florale déjà très développée.

Le repos de végétation chez les Phalaenopsis n'est jamais absolu. Un ralentissement dans les apports d'engrais et un espacement des arrosages suffisent pendant les mois ou les périodes les plus défavorables à la végétation.