|
Le genre Phalaenopsis a été crée en 1825 par le botaniste Blume, dans un ouvrage sur les plantes nouvelles des Indes Néerlandaises. On y réunit généralement comme synonymes les genres Polychilos, décrit en 1827 par Van Breda ( et conservé comme distinct par Pfitzer) et Stauroglottis fondé en 1843 par le botaniste allemand Schauer. Le nom trouve son origine dans l'émerveillement du botaniste Blume devant ce qu'il avait pris pour un envol de papillons dans la pénombre de la foret. Il réunit donc deux mots grecs; phalaina ( papillon) et opsis (ressemblance). La première espèce rattachée au genre Phalaenopsis fut le Phalaenopsis amabilis. Décrit à l'origine par Rumphius dans un ouvrage posthume édité en 1741 (Het Amboinsche kruidboek ou Herbarium Amboinens), à partir d'exemplaires en provenance de l'île d'Amboine sous le nom d'Angraecum album majus, il fut appelé Epidendrum amabile par Linné en 1753. En 1814, Roxburgh dans « Hortus Bengalensis » le transfère dans le genre Cymbidium, en tant que Cymbidium amabile. Ensuite, en 1825, Blume établit le genre Phalaenopsis dans « Bijdragen tot de flora van Nederlandsch Indië » et le nomme enfin comme nous le connaissons maintenant, Phalaenopsis amabile. Il y eut plusieurs apports et modifications au genre. Notons Reichenbach en 1860 et 1862 qui comptait 11 genres, puis Burbidge en 1882 qui en relevait 24 dont, il est vrai, quelques variétés. En 1883, George Bentham dans son ouvrage commun avec Joseph Dalton Hooker, «Genera Plantarum » fut le premier à proposer deux sections, Euphalaenopsis et Stauroglottis. Séparation basée sur le développement des pétales et la présence ou l'absence d'un appendice à l'extrémité du labelle. Il compta alors une quinzaine d'espèces. |
 |
 |
Ci-contre
à gauche :
Description du genrePhalaenopsis dans le livre de Lindley The genera and species of Orchidaceous Plants -1830 |
- Biermannia; King et Pantling (1897)
- Grafia; A.D.Hawkes (1966)
- Kingidium; P.F.Hunt (1970)
- Kingiella; Rolfe (1917)
- Polychilos; Breda (1828)
- Polystylus; A. Hasselt ex Hassk. (1855)
- Stauritis; Reichenbach.f (1862)
- Stauroglottis; Schauer (1843)
- Stauropsis; Reichenbach.f (1860)
- Synadena; Raf. 1836[1838]
|
Section 1
|
Section 2
|
Section 3
|
Section 4
|
|
Euphalaenopsis( Benth & Hook) |
Proboscidioides |
Esmeralda (Rchb.f.) |
Stauroglottis ( Benth & Hook ) |
|
Pétales plus larges que les sépales, arrondis à l'extrémité, le bord supérieur beaucoup plus courbé que l'inférieur, base étroite. Labelle avec deux appendices en forme d'antenne à son extrémité, appendices parfois réduits. Colonne sans prolongement en forme de trompe d'éléphant. |
Sépales et pétales comme les Euphalaenopsis, labelle sans appendices. Colonne avec un rostellum allongé, en forme de trompe d'éléphant d'ou le nom de la section. |
Pétales rarement plus larges que les sépales. Labelle sans appendices terminaux, mais toujours avec une paire d'appendices minces et linéaires sur la partie du labelle séparant les deux lobes latéraux. |
Pétales pas ou rarement plus larges que les sépales. Labelle variable, mais sans appendices terminaux ni basales. |
Rolfe complétera ses observations en 1905 dans l'Orchid Review. Auparavant Pfitzer en 1889 adopte la classification de Rolfe mais débaptise la section Esmeralda en Antennifera et propose une nouvelle section, les Zebrinae qui sépare la section des Stauroglottis. Cette section se distingue par le lobe médian du labelle plus long que large.