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Charles Ludwig de Blume est l'un des pionniers de l'Orchidologie.
Né à Brunswick, en Allemagne,
en 1796. On sait peu de choses de son enfance et de l'origine de son
intérêt pour la botanique. Après des études
médicales il part pour Java en 1817. Là il est nommé
directeur adjoint du Jardin
botanique Buitenzorg (nous y retrouverons beaucoup plus tard
JJ Smith). Il semble qu'il y ait montré une capacité
de travail peu commune et une non moins grande ambition. Il commence
à collecter et à publier le résultat de ses trouvailles.
En 1822, il succède à
Reiwardt en tant que directeur du Jardin Botanique. C'est au cours
de cette administration, en 1825, qu'il publie son " Tabellen
en Platen voor de Javaansche Orchideen ", donnant pour la première
fois une description exacte des Orchidées de Java et des îles
voisines. Dans cet ouvrage il donnait une clé de reconnaissance
pour les orchidées qu'il divisait en trois groupes en fonction
de l'aspect du pollen, granuleux, poudreux ou cireux. Pour chaque
genre il décrivait les pièces florales, pétales
et sépales, labelle, colonne ainsi que l'habitat.
La même année il publie
'Bijdragen tot de Flora von Nederlandsch Indie' dans lequel il propose
de nouveaux genres (dont
le Phalaenopsis). Certains de ceux-ci sont encore reconnus,
comme Agrostophyllum ,Spathoglottis, Trichotosia et Phalaenopsis,
d'autres ont été abandonnés comme le Dendrolirium.
En 1826 il rentre aux Pays-Bas pour
raisons de santé ou à cause de motifs économiques
et est nommé directeur de l'Herbier d'État à
Leyde. Tout semble aller pour le mieux, Blume reçoit le titre
de Professeur honoraire, est décoré en remerciement
du travail effectué au Jardin Botanique de Buitenzorg et sa
réputation de botaniste est bien établie. Les riches
collections qu'il a ramené constituent un point de départ
pour l'établissement de l'Herbier.
Mais sa manière de diriger s'avère
rapidement contestable. Son projet d'herbier est reconnu par tous
trop ambitieux et Blume se révèle trop possessif de
ses collections par rapport à ses collègues botanistes.
Quand en 1844, le gouvernement décide la création d'un
herbier à Buitenzorg il craint que celui-ci ne vienne concurrencer
celui de Leyde et lui ôte son monopole. |
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