Phalaenopsis violacea : des débuts quelque peu confus.
Phalaenopsis violacea a été décrit en 1861 par Heinrich Witte dans Annales d'Horticulture et de Botanique ou Flore des Jardins du Pays-Bas, 4: 129 à partir d'une plante unique cultivée depuis 1859 au Jardin Botanique de Leyde. Elle avait été envoyée par Teijsmann sous le nom de Phalaenopsis violaeus.
Dans le même temps Teijsmann avait envoyé des plantes à un collectionneur d'Amsterdam, Willink, qui envoya du matériel à Reichenbach fils qui, en 1862, décrivit la plante sous le nom de Stauritis violacea dans Hamburger Garten-Blumenzeitung 18: 34.
La même année, Reichenbach se corrigeait dans Xenia Orchidacea 2: 7 et fustigeait la description de Witte. Stauropsis violacea était classé dans le genre qu'il avait créé quelques années plus tôt pour y classer Stauropsis pallens, maintenant Phalaenopsis pallens, et Stauropsis philippinensis, maintenant Trichoglottis philippinensis.
Toujours en 1862, Teijsmann associé à Simon Binnedijk, décrit aussi Phalaenopsis violacea dans un article s'intitulant Plantae novae in Horto Bogoriensi cultae édité dans Natuurkundig tijdschrift voor Nederlandsch Indië (24: 320). Un an auparavant ils avaient fait parvenir un dessin de la fleur à Hooker au Jardin Botanique de Kew. On trouve donc dans la littérature ancienne Phalaenopsis violacea quelquefois attribué à Witte, quelquefois à Teijsmann & Binnedjik. La règle d'antériorité prévalant, c'est le nom de Witte qui est maintenant retenu. Toujours en 1862, dans la même parution (24: 321), Phalaenopsis violacea var. alba est décrit par Teijsmann & Binnedijk.
Dans la note de bas de page qui suit la description de Phalaenopsis violacea par Teijsmann & Binnedjik on peut lire que les deux auteurs doutent que la plante décrite par Reichenbach soit la même que celle qu'ils ont décrite, mais ils sont d'accord avec la description de Witte.
En 1878 Reichenbach qui avait changé d'avis et admettait que la plante appartenait au genre Phalaenopsis préférait en attribuer la paternité à Teijsmann et se montrait encore une fois assez critique envers Witte dans l'article du Gardener's Chronicle (nouvelle série, 10: 234) où il décrivait Phalaenopsis violacea var. murtoniana.
En 1884, Reichenbach décrit dans le même article du Gardener's Chronicle (nouvelle série, 22: 262) quatre variétés de Phalaenopsis violacea. Phalaenopsis violacea var. bowringiana, Phalaenopsis violacea var. bellina, Phalaenopsis violacea var. punctata et Phalaenopsis violacea var. chloracea . La variété bellina servira de base à Christenson pour ségréguer Phalaenopsis bellina en 1995 dans Brittonia 47: 58.
En 1891 dans A manual of Orchidaceous Plants (Pl. 7: 42), A.H. Kent décline Phalaenopsis violacea avec plusieurs sous-variétés. La sous-variété Baron Schroeder's désigne le Phalaenopsis gersenii, un hybride naturel entre Phalaenopsis violacea et Phalaenopsis sumatrana. Il ne reprend pas toutes les variantes relevées par Reichenbach. Il attribue également la plante à Teijsmann.
Phalaenopsis violacea var. murtoniana dans The Orchid Album.
 
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