Un peu d'histoire

     La culture du Phalaenopsis s'est lentement développée comparativement avec celle d'autres espèces d'orchidées.
     
Le nom définitif du genre a été fixé un siècle après la première description.
     
Thomas Moore dans « Illustration of Orchidaceous Plants » publié en 1857 note que la Société d'Horticulture de Londres possède un spécimen très remarquable de Papillon indien (Phalaenopsis amabilis) qui porte entre 20 et 30 tiges de fleurs simultanément. Ce spécimen aurait été récolté en 1845, deux hommes auraient été requis pour l'amener au campement du collecteur. Il avait à ce moment entre 10 et 12 branches portant plus d'une centaine de fleurs. Le collecteur avait offert un prix de 1$ pour la plus grosse plante récoltée, celui-ci fut aisément vainqueur. Près de 10 ans plus tard, la plante fut achetée pour 68,5£ par le Duc de Devonshire. Ce même amateur richissime avait acheté en 1838 un Phalaenopsis aux Ets. Rollison pour 100 Guinées.
    
Au début du XX ième siècle, la plupart des espèces que nous connaissons aujourd'hui étaient en culture en Europe. Plusieurs avaient été récompensées par la RHS. Ainsi, les phalaenopsis amabilis, schilleriana, sumatrana, cornu-cervi, stuartiana, sanderiana et mariae avaient-ils tous reçu un FCC ( certificat de première classe). Des certificats moins prestigieux avaient été attribués aux phalaenopsis violacea et micholitzii.
    
Le premier hybride de phalaenopsis connu a été un hybride naturel importé des Philippines en 1853 dans un chargement de Phalaenopsis aphrodite. Le premier hybride artificiel fleurit en 1886. Il s'agissait d'un croisement de Phalaenopsis aphrodite par rosea (equestris) qui concordait en tous points à l'hybride naturel découvert trente ans plus tôt. Il se nomme Phalaenopsis intermedia.

Culture

     L'époque à laquelle l'Angleterre était considérée comme le tombeau des orchidées a été épargnée aux Phalaenopsis. En effet, vers 1820, les premiers importateurs utilisaient des serres chauffées au moyen de conduits en briques où passait la fumée d'un poêle, et que l'on soumettait à une température aussi élevée que possible ; sur ces conduits on plaçait une couche de tannée que l'on arrosait constamment, et d'où se dégageait une épaisse buée de vapeur malsaine. Les plantes étaient cultivées dans le meilleur des cas dans un mélange de bois décomposé, de mousse et de sable. Les personnes qui voulaient entretenir des orchidées vivantes dans leurs serres partaient de ce principe, généralement admis pendant de longues années, que ces plantes, originaires des régions tropicales, exigeaient une température torride. Ajouté à cela un ombrage sévère, on peut comprendre que les plantes survivantes se comptaient sur les doigts d'une main. Vingt ans plus tard, les théories ayant évolué, on commençait à donner de l'air aux plantes. Un peu plus tard encore, la notion de repos de végétation faisait son apparition, mais il fallut attendre 1845 pour que la première serre froide soit crée à Luxembourg par Linden. C'est à peu près à cette date que l'on commence à voir apparaître les Phalaenopsis dans les inventaires.
    
Si les Phalaenopsis ne font pas partie des premières orchidées tropicales cultivées en Europe, elles ont été dès leur introduction parmi celles qui ont figuré en meilleure place dans les collections. Les six articles qui suivent sont le reflet de différentes techniques utilisées alors, et il est tout à fait possible d'en tirer encore aujourd'hui des enseignements intéressant.
     Les témoignages sérieux concernant l'environnement naturel des plantes étaient rares (et le restent encore). Néanmoins quelques journaux spécialisés prodiguaient quelquefois des conseils précieux. Cet extrait du Journal des Orchidées de 1894 (une traduction d'un article d'abord édité dans le Gardener's Chronicle) donne quelques renseignements concernant un des habitats du Phalaenopsis amabilis.

 
 
 
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