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Phalaenopsis gigantea (J.J.Smith 1909)
 
Phalaenopsis gigantesque
(du latin giganteus)

Origine
: Bornéo
(Kalimantan oriental, Sabah)
Descriptions originales ici

Synonyme

Polychilos gigantea (Shim1982)

Description
     Plante épiphyte à racines abondantes, plutôt charnues, glabres.
     Tige très courte, paraissant épaisse, complètement recouverte par l'imbrication de la base des feuilles.
     Feuillage abondant ( 5/6 feuilles naturellement), feuilles très larges, pendantes, coriaces, brillantes sur les deux faces, oblongues-ovales à elliptiques, arrondies, dépassant 50 cm de long sur 20 cm. de large.
      Pédoncule cylindrique, épais, pendant portant de nombreuses fleurs, rarement ramifié, pouvant dépasser 40 cm. Bractées triangulaires, aiguës, concaves, de 5 à 6 mm.
      Fleurs charnues de 5 cm., légèrement parfumées. Sépale dorsal bien étalé, elliptique ou ovale-elliptique, obtus.

     Sépales latéraux charnus, bien étalés, obliquement elliptiques ou ovales-elliptiques, obtus, à base adhérente au pied de la colonne. Pétales elliptiques ou rhomboïdes-elliptiques, aigus ou obtus.
     Labelle trilobé, 3 fois plus petit que les sépales, charnu. Lobes latéraux triangulaires, sub-falciformes, avec un callus aplati vers le centre. Lobe médian ovale ou ovale-sub-rhomboïde, denté sur les bords latéraux, avec un callus ovoïde à l'apex. Agrémenté à la jonction avec les lobes latéraux d'un callus charnu bidenté, continué par une carène. Disque entre les lobes latéraux orné d'un callus charnu sub-cylindrique dont l'apex est bifurqué en deux parties falciformes.
     Colonne courte, charnue, blanche, cylindrique, dilatée à la base, dépassant 11 mm.
     Pédicelle de 25 mm.

     
Labelle de Phalaenopsis gigantea (Sweet)
Labelle d'une fleur fraîche de Phalaenopsis gigantea-Dessin de Frédéric Kirsch-
 
Observations

      Les couleurs sont assez variables et les fleurs très délicatement parfumées.
     
La couleur varie du blanc au crème au jaune ou au jaune-verdâtre, plus clair à la base des sépales et des pétales.
     
Les segments floraux sont ornés de barres et de taches concentriques, parfois très denses, brun/rouge, marron, violets ou violet/brun. Labelle blanc souvent strié de trois lignes magenta de chaque côté de la crête du lobe médian. Les lobes latéraux ont des callus orange et la moitié supérieure de chacun est jaune/orangé piqueté de magenta. La jonction des trois lobes peut être magenta. Le callus qui orne le disque situé entre les lobes latéraux est orange.
     
Phalaenopsis gigantea produit les plantes les plus volumineuses du genre. Il est connu localement à Bornéo sous le nom 'd'oreilles d'éléphant'.
     
La floraison a été observée toute l'année. Elle est plus fréquente au printemps et à l'automne.
     
Dans de bonnes conditions, la plante produit souvent plusieurs pédoncules simultanément, portant chacun de 20 à 30 fleurs très serrées. On reporte un exemplaire ayant donné une tige portant 70 fleurs.
     
Réputé difficile en culture. Dans tous les cas la croissance est très lente et la plante parait n'apprécier que modérément le soleil selon certains alors que d'autres cultivateurs lui prodiguent la même lumière que les Cattleya. Ces derniers semblent avoir raison car le Phalaenopsis gigantea a fréquemment était rencontré à la partie haute de la canopée et le feuillage est tout à fait résistant à une luminosité que l'on pourrait qualifier d'excessive pour une autre espèce.
      On le rencontre jusqu'à 400 mètres d'altitude.
      Une idée répandue veut qu'il faille entre 8 et 12 années de culture pour faire fleurir des semis. Dans la pratique, quatre années suffisent avec de bonnes conditions de culture.

     La floraison intervient alors sur des plantes relativement peu développées, de moins de trente centimètres d'envergure. Avec un éclairage compris entre 3000 et 7000 lux, la plante fleurit peu ou pas mais développe lentement des feuilles de grandes dimensions.
     Phalaenopsis gigantea est une espèce casanière qui n'aime pas être dérangée trop fréquemment par des rempotages.

      Espèce à croissance lente mais ne présentant pas de difficultés particulières en culture. La mauvaise réputation que l'on a pu lui faire vient probablement de conditions mals adaptées, manque de luminosité, mauvaise aération ou défaut d'arrosage.
      La plante photographiée ci-dessus compte 8 paires de feuilles et une douzaine d'année de culture.
      Température minimum de culture 18°c si l'on souhaite garder in minimum de végétation active.
Peu généreux en keiki, le Phalaenopsis gigantea peut produire facilement des rejets à partir de la base lorsque les sujets sont bien établis. Lorsque les racines sont suffisamment nombreuses la séparation peut être envisagée. La récupération du rejet tient de l'opération chirurgicale compte tenu de l'enchevêtrement des racines.
Si les ramifications sont rares chez le Phalaenopsis gigantea elles ne sont pas impossibles. Celles-ci sont peut-être apparues en réaction à une division avec rempotage.
 
Utilisation
      Phalaenopsis gigantea est utilisé en homéopathie pour traiter les problèmes de concentration, de   mémoire et de communication. Il serait efficace pour aider les patients confus et ceux souffrants de   troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
Historique
     Collecté pour la première fois en 1897 par Nieuwenhuis, botaniste et ethnologue de la mission surveillant la frontière entre la partie néerlandaise de Bornéo (maintenant Kalimatan en Indonésie) et la partie britannique au nord (Sabah en Malaisie). Il fut confondu alors avec le Phalaenopsis amabilis et fût ramené à Buitenzorg (Bogor), ou il se montra une plante à la croissance très lente. Il fleurit néanmoins en 1909 et J.J.Smith alors directeur du jardin le décrivit. Quelques temps après sa description cette plante mourût.
      
Cette espèce n'apparut alors que de maniére intermitente et incertaine jusqu'en 1937 quand elle fut redécouverte à l'occasion de l'ouverture d'une route dans la forêt tropicale. Certain spécimen furent à ce moment mesurés avec des feuilles de 90 cm. de long sur 40 cm. de large.
      Actuellement, cette espéce est redevenue rare dans les sites connus, c'est à dire sur les pentes des montagnes Batukelau et Kumbumesaai, le long de la riviére Mahakam à Samarinda, et sur les pentes de la montagne Lumbis le long de la riviére Sembakung à Tarakan.
 
Dessin de Phalaenopsis gigantea par J.J. Smith dans le "Bulletin du Jardin Botanique de Buitenzorg" sup. Icones Orchidacearum Malayensium II (1-3)
Description du Phalaenopsis gigantea par JJ Smith dans le "Bulletin du Departement de l'Agriculture aux Indes Neerlandaises" 1909
La même année le Gardeners' chronicle faisait paraître un article illustré concernant Phalaenopsis gigantea
En 1914 était publiée la première photo de la plante de Phalaenopsis gigantea qui avait été décrite par J.J. Smith. C'était sa cinquième floraison depuis sa découverte.
Evolution moyenne des températures, de la pluviométrie et de l'humidité relative à Bornéo, altitude 150 mètres (région de Pontianak)
 
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