Phalaenopsis braceana (Christ 1986)
Phalaenopsis braceana a été ramené au rang de synonyme de Phalaenopsis taenialis
 
La confusion a été faite avec Phalaenopsis honghenensis qui a été introduit en culture sous le nom de Phalaenopsis braceana.  
 
Phalaenopsis de Brace (1852-1938)
 
Lewis Jones Knight Brace (1852-1938)
Botan
iste né aux Bahamas. De descendance écossaise et irlandaise, Brace est né à Nassau et a fait ses études à Londres. Il retourna à New-Providence,la plus grande île des Bahamas, où il put se consacrer à l'étude des plantes et des oiseaux. Le gouverneur de l'île, William Robinson, encouragea cette entreprise et fit parvenir des duplicatas des collections végétales de Brace à Kew. Entre 1877 et 1880, les botanistes de Kew reçurent plus de 500 échantillons de New Providence et de l'île voisine d'Andros.
Cette activité permit à Brace en 1882 de se voir offrir un poste de directeur à l'herbier du Jardin Botanique de Calcutta. Malheureusement le climat de l'Inde ne lui convenait pas et il dut quitter le pays en 1886. Un poste lui fut offert à Edimbourg mais il préféra retourner à Nassau pour travailler sur la flore des Bahamas. Il n'envoya plus de spécimens à Kew, mais il travailla avec le Jardin Botanique de New-York, sa nièce elle-même botaniste étant l'épouse de son directeur. Il envoya pas moins de 4.000 échantillons. On lui dédia Lonicera braceana et Elaeocarpus braceanus et Hooker nomma en son honneur Phalaenopsis braceana.
 
Doritis braceana a été décrit par Hooker en 1890 à partir d'une plante qui avait fleuri au Jardin Botanique de Calcutta en Inde. Cette plante avait été collectée au Bouthan en 1882 et envoyée à J.S. Gamble à Darjeeling. Une description et un dessin avaient été transmis en Angleterre à Hooker par Brace, directeur de l'herbier du Jardin Botanique Royal de Calcutta entre 1882 et 1886. La description de la plante et plus encore le dessin qui l'accompagne suggèrent qu'il s'agit de la plante longtemps connue sous le nom de Phalaenopsis taenialis mais avec une coloration différente des fleurs.
Hooker qui n'a jamais vu la fleur autrement qu'en dessin, et qui ne connait que le texte de Brace, décrit l'éperon de la fleur égal en longueur aux lobes latéraux du labelle, ce qui est le cas chez P. taenialis ; la couleur des sépales et des pétales est décrite comme : " flavis costa rufescente ", c'est à dire jaune avec une strie centrale rougeâtre, alors que la couleur habituelle de P. taenialis varie du rose foncé au rose clair, voire au blanc, avec un labelle rose foncé. Les fleurs jaunes n'apparaissent que dans certaines circonstances et dans un article publié en 1898 et intitulé Orchid of Sikkim Himalaya King écrit : " les spécimens de P. taenialis aux fleurs blanches ne sont pas exceptionnels mais après la fécondation elles deviennent jaunes ". Dans ce même article, l'auteur fait aussi référence à l'illustration de P. braceana (alors Doritis braceana) qui a servi à Hooker et éditée par la suite dans Annals of the Royal Botanical Garden, Calcutta, V, 40, t. 60, et la considèrent comme étant une illustration de P. taenialis. En 2001 Phillip Cribb, dans un article de The Orchid Review intitulé Three Small-flowered Phalaenopsis, repris plus tard dans le numéro spécial de l'Orchid Digest consacré aux Phalaenopsis (2002), montre que les fleurs roses de P. taenialis deviennent orange lorsqu'elles commencent à faner. Nous avons pu constater par nous-mêmes que les fleurs des plantes de P. taenialis que nous avons cultivés pendant plusieurs années dans les serres de l'établissement Michel Vacherot, dans le sud de la France près de Fréjus (donc dans un climat qui ne lui convenait guère à cause des grosses chaleurs estivales), jaunissaient rapidement après fécondation ou après la perte accidentelle des pollinies ce qui est un incident fréquent avec cette espèce.
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