JOHN DAY (1824-1888)
Détail de Phalaenopsis lowii
Cet amateur anglais fils d'un marchand de vin londonien, ne se contenta pas de collectionner les orchidées, il en dessina aussi avec talent et laissa derrière lui une collection de 53 carnets renfermant plus de 4000 illustrations représentant plus de 2300 plantes, fruit de 15 ans de travail. Depuis 1902 ses carnets sont conservés à Kew.
Initié à la culture des orchidées par son père qui avait quelques plantes depuis les années 1840, John Day s'intéressa d'abord essentiellement aux fougères. Il acheta sa première collection d'orchidées en 1852 à Conrad Loddiges, dont l'établissement avait été pionnier de l'importation et de la culture des orchidées en Europe. Celui-ci lui prédit que ce serait le bon moyen pour lui inoculer l'amour des orchidées. Pour un prix moyen de 1 £ il acheta une cinquantaine d'orchidées de toutes provenances qu'il cultiva dans sa propriété de Tottenham dans une serre spécialement conçue avec un système de chauffage bien adapté.
Avec l'aide de son jardinier M. Stone il développa sa collection surtout après 1857, après le décès de son épouse.
Plusieurs articles du Gardener's Chronicle furent consacrés aux serres de John Day et la qualité de ses plantes était unanimement reconnue. Il récolta 15 Certificats de Première Classe auprès de la RHS mais sa collection attira aussi les cambrioleurs qui recherchaient les plantes primées.
Atteint par la maladie il vendit sa collection aux enchères en 1881. La vente s'étala sur 5 fois deux jours. La première à elle seule rapporta plus de 1800£.
John day était aussi un voyageur ; il visita les Etats-Unis, l'Inde, l'Australie, la Jamaïque. Après la vente de sa collection il visita Ceylan, l'Indonésie, Java, le Japon et retourna aux Etats-Unis.
Entre 1863 et 1888, c'est-à-dire à l'apogée de la culture de l'orchidée de l'Angleterre victorienne, John Day a peint ou esquissé des orchidées de sa propre collection mais aussi celles en provenance d'établissements spécialisés, d'amateurs réputés ou des Jardins de Kew. Toutes les collections lui étaient ouvertes. Beaucoup de ses dessins sont des reproductions fidèles des plantes mêmes qui ont servi à la description d'une espèce. C'est donc un témoignage de première main qu'il laisse à la postérité et ses dessins sont encore et pour longtemps régulièrement consultés par les botanistes. Il entretenait des liens étroits avec Heinrich Gustav Reichenbach qui lui dédia plusieurs espèces.
Attention, aucune des lithographies ci-dessous n'est de John Day
Bulbophyllum dayanum
Laelia dayana synonyme de Cattleya bicalhoi
Coelogyne dayana synonyme de Coelogyne pulverula
Cymbidium dayanum
Masdevallia dayana synonyme de Zootrophion
Odontoglossum coronarium var. dayanum synonyme de Otoglossum dayanum
Paphiopedilum dayanum
Pescatoria dayana
Mais aussi Cattleya x dayana, Oncidium cucullatum var. dayanum (synonyme de Caucaea phalaenopsis), Dendrobium dayanum (synonyme de Dendrobium anosmum), Odontoglossum cristatum var. dayanum (synonyme de Oncidium lehmannii), Restrepia dayana (synonyme de Restrepia muscifera).
Signalons aussi Stanhopea dayana, non publié, synonyme de Stanhopea oculata.
John Day collabora aussi au manuel de Veitch consacré à la culture des orchidées.
Un livre avec plus de 450 illustrations de la main de John Day a été édité en 2004 : A Very Victorian Passion: The Orchid Paintings of John Day, 1863 to 1888. (ISBN-10: 1897739214)
Pour ceux qui ont l'occasion de visiter Kew Garden, une exposition permanente des dessins de John Day est installée au Cambridge Cottage, un peu en dehors des voies les plus fréquentées. Si vous êtes intéressé prenez la précaution de téléphoner à Kew, la salle d'exposition est parfois retenue à des fins privées.
Gardener's Chronicle du 13 avril 1861
Gardener's Chronicle de février 1865
 
Gardener's Chronicle de juillet 1865
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Annonces et résultat de la première vente aux enchères
 
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