Fertilisation
Quelques règles de base

     Les supports de culture sont toujours dépourvus d'éléments nutritifs. L'apport régulier d'engrais est donc obligatoire.

     L'engrais n'est pas un médicament. Si une plante est en mauvais état végétatif, une surdose d'engrais n'arrange pas les choses, au contraire.

      Les plantes n'ont qu'une capacité restreinte de sélection vis à vis des aliments qui leurs sont proposés. Il importe donc de leurs fournir une alimentation équilibrée.

      Les besoins des plantes sont plus important en période de croissance active, printemps et été. Un apport chaque quinze jours à ce moment de l'année assure la satisfaction des besoins de la plante. En hiver et en automne, la végétation est plus ralentie. Un apport mensuel peut suffire, chaque trois semaines si l'on habite une région lumineuse.

      Le meilleur moment pour donner l'engrais, c'est après un arrosage. D'une manière générale il faut mieux éviter de mettre de l'engrais sur une plante sèche. Pas tellement à cause des risques de brûlures, ils sont infimes, mais parce qu'un mélange humide est plus à même de le retenir efficacement.

Choix de l'engrais

     Pratiquement dépourvus de réserves et cultivés sur des supports pauvres en éléments nutritifs, les Phalaenopsis ont besoin d'apports réguliers d'engrais pour assurer normalement leur développement. Comme pour tous les végétaux on utilise des engrais à base d'éléments majeurs, azote ( N ), acide phosphorique ( P ), et potassium ( K ) et d'oligo-éléments.

      Les éléments majeurs N.P.K.(+Ca et S) ne représentent que 10% environ des besoins d'une plante, le reste est fourni par la photosynthèse et le gaz carbonique de l'air. Chaque élément minéral joue un ou plusieurs rôles dans le métabolisme de la plante d'ou l'utilisation obligatoire d'un engrais comportant des oligo-éléments où l'usage plus ou moins régulier d'une eau de conduite normalement chargée en oligo-éléments.

      Le commerce propose toute une gamme d'engrais sous forme liquide ou solide. Les formules «solides» sont généralement plus concentrées et plus économiques que les formules liquides. Celles-ci ont pour avantage leur facilité d'utilisation. Les engrais à libération lente sont aussi utilisables lorsqu'ils se présentent sous l'aspect de petites billes que l'on peut disposer régulièrement à la surface du support de culture. Eviter les bâtonnets dont les éléments se dispersent mal dans les mélanges normalement utilisés.

     Il n'y a pas une formule miracle. Plusieurs formules sont utilisables, seules ou en alternance. De façon tout à fait classique, on peut utiliser un engrais riche en azote qui favorisera la végétation au printemps et en été, puis un engrais plus chargé en acide phosphorique pour la floraison à l'automne. De même, un engrais plus riche en potasse peut aider les plantes à passer l'hiver dans de bonnes conditions. Plus simplement, un engrais de type 24-12-12 (type engrais pour gazon) tout au long de l'année peut être un bon compromis dans les régions où la végétation ne subit pratiquement pas de repos et où la croissance peut être considérée comme continue. En hiver, il suffira simplement de varier le rythme des apports en fonction des périodes nuageuses. Plus fréquents avec le beau temps, les arrosages à l'engrais pourront être espacés d'un mois en période de pluies continues. Dans des situations moins favorables, un apport d'engrais mensuel d'octobre à février peut amplement suffire à satisfaire les besoins de la plante.

     Les formules commerciales spéciales orchidées des grandes marques sont pour la plupart sous-dosées et conviennent rarement. Par contre, une formule pour plantes vertes, utilisée normalement donne de bons résultats.

     La nature du support de culture joue un rôle prépondérant pour le choix d'une formule d'engrais. Les micro-organismes vivants sur l'écorce des conifères ont des besoins important en azote. Il faut donc forcer sur cet élément pour éviter aux plantes une «faim» d'azote.

     Pour le professionnel, seule l'analyse foliaire permet de savoir si l'alimentation fournie aux plantes est bien équilibrée. Pour cela, il faut prélever une vingtaine d'extrémités de 5 cm de feuilles jeunes pour analyse. Beaucoup de laboratoires peuvent réaliser ce type d'analyse, mais peu proposent une clef d'analyse. Celle-ci est issue du laboratoire «Soil and plant laboratory» de Californie.

      Pour la petite histoire, voir cet article de 1935 de l'Orchid Review à propos de Phalaenopsis rosenstromii dans lequel l'auteur vente sa formule pour nourrir ses plantes.

 
Culture intensive du Phalaenopsis Ambiance, luminosité Arrosage Température Rempotage Fertilisation Eclairage artificiel Problèmes phytosanitaires Transport/expéditions
Accueil