Phalaenopsis hygrochila (J.M.S.Shaw, 2015)
 
Phalaenopsis aux lèvres humides*


Origine
: Myanmar, Thaïlande, Chine (Yunnan), Laos, Vietnam, Indes (Assam)


Descriptions originales ici
*Traduction habituellement admise mais discutable. Le genre hygrochilus a été créé à partir de deux mots grecs, "Hugros" qui signifie moite, humide, mouillé, mais aussi vert, plein de sève et "kheilos" qui signifie lèvre. On peut donc aussi traduire par phalaenopsis aux lèvres pleines de sève en référence au labelle coriace de la fleur qui ne montre par ailleurs aucun signe particulier d'humidité.
Synonymes principaux

Vanda parishii (Rchb.f. 1868)

Hygrochilus parishii (Pfitzer 1897)

Vandopsis parishii (Schltr.,1912)

Stauropsis parishii (Rolfe,1919)

Phalaenopsis marriottiana var. parishii (Kocyan & Schuit., 2014) Phalaenopsis tigrina ( M.He Li, O.Gruss & Z.J.Liu,2016)
Description
  Plante épiphyte et lithophyte; tige robuste de 20 à 40 cm, plus ou moins aplatie; feuilles larges, retombantes, condupliquées, sub-obovales, coriaces, peu nombreuses, de 3 à 5, mais beaucoup plus nombreuses en culture (plus de 20), pouvant atteindre 25 cm sur 2,5 à 7,5 cm de large, à apex plus ou moins nettement bilobées.
Tige florale robuste, pendante, érigée ou subérigée, pouvant dépasser 45 cm de long, simple, pouvant porter plus de 10 fleurs. Bractées ovales-elliptiques, aiguës, cucullées. Fleurs plus ou moins parfumées, cireuses, de longue durée, atteignant 5 cm ou plus. Le parfum des fleurs peut ressembler à celui du pitaya, mais Parish la décrit comme ayant l'odeur de la Grande Aunée (Inula helenium). Sépales largement ovales-oblongs, carénés à la face dorsale. Pétales presque arrondis apiculés, carénés à la face dorsale. Segments jaunes, jaune/vert ou jaune/orangé, plus ou moins ponctués de brun ou de brun/rouge, à base blanchâtre ou blanche.
Labelle trilobé. Lobes latéraux érigés, arrondis, blancs avec des traits ou des stries rose violacé; le disque forme une sorte de sac ou de mamelon concave, d'où sort un callus globuleux qui précède une crête qui partage le lobe médian. Lobe médian cunéiforme, presque triangulaire, blanc plus ou moins maculé de rose violacé, apex inférieur orné d'une excroissance en forme de bec.
Détails du labelle de Phalaenopsis hygrochila (d'après Dictionnaire iconographique des Orchidées)  
Description de Vanda Parishii dans le Dictionnaire Iconographique des Orchidées
  Tige robuste, très courte. Feuilles peu nombreuses, charnues, étalées, elliptiques-oblongues, inégalement bilobées ou émarginées au sommet, sessiles ou brièvement engainantes à la base, d'un vert intense, longues de 15 à 25 cm, larges de 5 à 7,5 cm. Pédoncule commun robuste, rigide, dressé ou ascendant, simple, cylindrique, plus long que les feuilles, portant 7 à 10 fleurs sur sa moitié supérieure. Bractées assez grandes, largement ovales, aiguës, ailées sur le dos. Fleurs charnues, larges de 5 cm, à segments très étalés, portés sur un pédicelle court, assez robuste et un peu tordu. Sépales largement ovales-oblongs, carénés à la face inférieur, d'un jaune verdâtre pâle, ornés de nombreuses petites macules arrondies d'un brun rougeâtre. Pétales de la même couleur que les sépales mais plus larges, presque orbiculaire. Labelle rigide, presque moitié plus court que les sépales latéraux, muni à la base de deux oreillettes arrondies et prolongées en-dessous en éperon court et gibbeux ; limbe presque rhomboïde, obtus, avec la côte médiane saillante et une protubérance conique à sa base, d'un pourpre un peu violacé, plus pâle vers les bords. Colonne très courte et épaisse, blanche.
 
Observations
Cette plante pousse entre 100 et 1500 mètres d'altitude dans des zones ouvertes ou en forêt clairsemée.
 
Historique
On doit la découverte de cette espèce au Révérend C.S. Parish qui recueillit une seule plante aux environs de Moulmein, aujourd'hui Mawlamyine ou Mawlamyaing, et l'introduisit en Angleterre en 1862. Cependant elle ne fut décrite qu'en 1868 par Reichenbach sous le nom de Vanda parishii.
La plante disparut rapidement des cultures mais l'espèce fût réintroduite dès 1870 par MM. Hugh Low et Cie de Clapton. Cette espèce fut ensuite transférée dans le genre Hygrochilus, créé pour l'occasion par le botaniste allemand Ernst Pfitzer mais ce nom tomba dans l'oubli et pendant plusieurs décennies on l'a connue sous le nom de Vandopsis parishii jusqu'à ce que le botaniste étatsunien Leslie Garay le ressuscite en 1974.
C'est une espèce longtemps restée rare dans les cultures malgré sa splendide floraison.
Vanda Parishii, dessin de Parish
 
Variétés botaniques
Il faut signaler une rare forme de Phalaenopsis hygrochila albinos. Les segments floraux sont jaune verdâtre à base blanche, le labelle est blanc.
 
Culture
Parish remarque justement dans ses notes que c'est, parmi les Vanda, celui qui pousse le mieux et le plus rapidement, et qu'il est très facile à cultiver. Ces remarques sont vraies par rapport aux vanda mais sa croissance est beaucoup plus lente que celle de la majorité des phalaenopsis mais si vous pouvez lui offrir beaucoup de lumière cette plante ne pose pas de vraies difficultés de culture. Ces fleurs se montrent au printemps. La température de culture peut exceptionnellement descendre jusqu'à 5°C.
   
Lindenia
Orchid Album
Evolution moyenne des températures et de la pluviométrie à Mokokchung (Indes) à 1261 mètres d'altitude.
 
moyenne annuelle
jan.
fev.
mars
avr.
mai
juin
jui.
aout
sept
oct.
nov.
dec.
températures moyennes (°C)
20,5
14,1
15,7
19
21
22,6
24
24,5
24,5
24,3
22,4
18,7
15,3
Moyenne températures élevées (°C)
25,2
20,4
21,6
25,1
26,1
26,9
27,4
27,8
27,8
27,8
26,7
24
21,1
Moyenne tepératures basses (°C)
15,8
7,8
9,8
12,9
15,8
18,4
20,6
21,3
21,2
20,7
18,1
13,4
9,5
Pluviométrie moyenne (mm)
2080
16,5
33
70,7
145,4
264,2
401,5
395,9
336,1
234,9
140,2
30,9
11

 

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