English version
Phalaenopsis luteola
(Burb.ex Garay,E.A Christ.&Gruss 2001)
Phalaenopsis jaunâtre ( du latin luteolus)

Origine
: Bornéo
Phalaenopsis luteola devrait être ramené au rang de synonyme de Phalaenopsis maculata.
 
Description d'après Christenson
Plante litophyte à tige courte complètement recouverte par l'imbrication de la base des feuilles.
Racines nombreuses, charnues, souples, glabres.
Feuilles peu nombreuses, charnues, elliptiques, aiguës. Longues de 20 cm., larges de 5 cm.
Pédoncule mince et arqué, aussi long que le feuillage.
Fleur peu nombreuses. Sépales presque identiques elliptiques-lancéolé, aigu a sub-acuminés, à apex mucroné. Sépales latéraux légèrement elliptiques, sub-parallèles. Pétales oblongs-lancéolés, obtus, légèrement plus petits que les sépales.Labelle trilobé charnu, lobes latéraux presque rectangulaires. La moitié apicale s'épaissit d'un callus. Disque entre les lobes latéraux agrémenté d'un callus bifide aux pointes divergentes suivi d'un autre callus bifide prenant naissance à la base du lobe médian. Celui-ci elliptique, aigu.
Colonne de 1 cm, cylindrique, dilatée prés de la base.
Pédicelle de 2 cm.
                           Observations
Détails du labelle d'après le dessin de Burbidge
Très proche du Phalaenopsis maculata, il en différe par la couleur, la dimension et surtout par les deux sépales latéraux, divergents chez ce dernier, presque parallèle chez Phalaenopsis luteola.
Segments jaunes, tachés irréguliérement de brun. Labelle rouge. Lobes latéraux jaunes.
                                  Historique
Citée en 1880 par Burbidge dans une publication qui passa inaperçue, " The Garden of the Sun ", sorte de compte-rendu de voyage, cette espèce n'a été décrite qu'en 2001 dans la monographie consacrée par Christenson aux Phalaenopsis. Selon cette description P. luteola est très proche de P. maculata, il en diffère par la couleur, la dimension et surtout par les deux sépales latéraux, divergents chez ce dernier, presque parallèle chez P. luteola ; ce dernier caractère n'apparait pas sur le dessin de Burbidge qui est l'un des deux éléments concrets qui ont servi pour la description et l'existence de cette espèce peut être mise en doute ; une mauvaise photographie accompagnait le dessin et il n'y a eu aucune observation visuelle de matériel végétal. D'après Olaf Gruss, coauteur de cette découverte, il faut au mieux considérer P. luteola comme synonyme de P. maculata. Lorsqu'il révise le genre Phalaenopsis en 1905 dans " The Orchid Review " Rolfe classe P. luteola comme synonyme de P. pantherina, ce qui n'est pas improbable au vu de la silhouette des fleurs représentées sur le dessin de Burbidge mais l'observation des labelles dessinés sur la même planche infirme cependant cette thèse, de même que l'observation des rachis des inflorescences qui ne sont pas aplatis sur le dessin ; Rolfe n'avait pas de matériel vivant ou d'échantillons d'herbier à sa disposition pour établir une comparaison. En 1980 Sweet reconduit P. luteola comme synonyme de P. pantherina en s'appuyant sur un spécimen observé dans l'herbier de Reichenbach à Vienne, échantillon collecté par Burbidge à Labuan et envoyé à Reichenbach par Veitch en 1879. Pour Sweet cet échantillon est indubitablement la plante décrite par Burbidge dans " The Garden of the Sun ", page 258, dans ces termes : " and on some wet mossy rocks beside a rushing torrent, a glossy-leaved Phalaenopsis (P. luteola) displayed its golden blossoms, each sepal and petal mottled with cinnabar* " mais Burbidge faisait cette description lors d'une expédition vers le mont Kinabalu et l'échantillon de Reichenbach provenait de l'île de Labuan.
 
 
     La diagnose, description en latin, qui officialise l'espèce est parue en 2001 dans la monographie consacrée aux Phalaenopsis de Christenson (page 135), alors qu'il n'est considéré par Sweet et Rolfe (qui n'avaient à leur disposition que les écrits de Burbidge, c'est à dire les quelques lignes ci-dessus) que comme synonyme de Phalaenopsis pantherina.
     Quelques commentaires à son propos sont à signaler dans le numéro 152 d'août 1905 de l'Orchid Review.
 
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