DAVID
BURKE (1854-1897)
Ce natif du Kent entra chez Veitch comme apprenti jardinier en 1880 et après avoir exprimé le désir de voyager accompagna Curtis à Bornéo dès 1881. Le but principal de ce voyage était la recherche de plantes et de graines du rare Népenthes northiana mais cette plante ne fit pas parti de leurs trouvailles, et, pendant que Curtis continuait son exploration, Burke rentra en Angleterre avec une quantité non négligeable de palmiers, de Leea amabilis, de paphiopedilum lowii et stonei, de vanda et de rhododendrons.
Fort de cette expérience il repartit la même année pour la Guyane britannique où il redécouvrit et ramena en Angleterre Heliamphora nutans, plante carnivore qui avait disparu depuis sa découverte en 1839 par les frères Schomburgk dans les monts Roraima. Il ramena aussi Phragmipedium lindleyanum et introduisit en culture Zygopetalum burkei (maintenant Galleotia burkei) qui fut nommé en son honneur.
Deux ans plus tard Burke visita le Philippines à la recherche de phalaenopsis. Il retrouva Phalaenopsis mariae sur les collines non loin de la côte sud-est de l'île de Mindanao. Cette plante avait été découverte quelques années plus tôt par un autre collecteur de Veitch, Burbidge, qui n'avait pu en ramener que deux plantes. Il fut devancé de peu par Boxall pour la découverte de Phalaenopsis stuartiana.De la même île il ramena Phaius philippinensis, la première espèce du genre à avoir été découverte aux Philippines. Lors de ce voyage il introduisit aussi Népenthes burkei et ramena des Dendrobium taurinum de l'île d'Amboine. Il fut devancé de peu par Roebelin qui travaillait pour Sanders pour la découverte et l'introduction de Phalaenopsis sanderiana.
Il visita deux fois la Nouvelle Guinée d'où il ramena Bulbophyllum graveolens et Coelogyne veitchii avant d'aller en Birmanie en 1891 pour visiter les provinces nouvellement annexées de Haute Birmanie.
Au cours des années 1894 à 1896 il fit trois voyages en Colombie pour en ramener des Cattleya mendelii, schroderae et trianae ainsi que des Odontoglossum crispum. Il repartit pour ses îles préférées, les Célèbes et les molluques, fin 1896 après un court séjour en Angleterre mais mourut sur l'île d'Amboine le 11 avril 1897.
Dans Hortus Veitchii, Veitch rajoute que " Burke était l'une de ces curieuses natures qui vivent plus ou moins comme les indigènes, avec les indigènes, et qui préfèrent apparemment ce mode de vie ". Il attribue à cela sa disparition prématurée dans une cabane isolée loin de tout établissement européen et il n'aurait sans doute plus jamais entendu parler de lui s'il n'y avait eu un voyageur de commerce allemand dans cette partie de l'île.
Il fut l'un des derniers collecteurs employés par Veitch.
