FRIEDRICH RICHARD RUDOLF SCHLECHTER (1872-1925)
-DESCRIPTION DE PHALAENOPSIS CRUCIATA (SYNONYME DE PHALAENOPSIS MACULATA), DE PHALAENOPSIS STEFFENSII (SYNONYME DE PHALAENOPSIS DELICIOSA), DE PHALAENOPSIS PSILANTHA (SYNONYME DE PHALAENOPSIS AMBOINENSIS), DE PHALAENOPSIS AMABILIS VAR. PAPUANA (SYNONYME DE PHALAENOPSIS AMABILIS SUBVAR. ROSENSTROMII)-
 
Botaniste allemand. Après des études au Friedrich Wilhelm Gymnasium de Berlin il est un temps employé au Jardin botanique de l'université de Berlin, puis part pour Le Cap en novembre 1891 pour son premier voyage. Après un bref travail d'inspecteur du phylloxéra pour les services de l'agriculture, il devient jardinier de l'avocat et chef d'entreprise Henry Mathew Arderne puis est embauché par le botaniste Harry Bolus comme assistant pour s'occuper de son herbier et de sa bibliothèque. Il apprend à connaître la flore sud-africaine grâce à Bolus qui le laisse entreprendre plusieurs expéditions de collecte.
Lors de ses passages en Europe il collabore avec le British Museum à Londres et le Jardin Botanique de Kew. Il n'était pas particulièrement populaire en raison de son caractère réputé dogmatique et insensible.
En 1898 il séjourne à Berlin affaibli par la dysenterie et les fièvres tropicales. Ce fut une période importante pour lui car il se lie avec des scientifiques de renom comme A. Engler, L. Diels et Otto Warburg. Ce dernier, un botaniste économique, est sans doute à l'origine de son embauche par le ministère allemand des Colonies pour mener une expédition en Afrique de l'Ouest à la recherche de plantes produisant du latex.
Cette mission, qu'il occupe pendant quatorze ans, le mène au Cameroun, en Malaisie et en Nouvelle-Guinée. Sous couvert de ces recherches il se passionne pour les orchidaceae et les Asclepidaceae.
Plus tard il voyagea aussi au Mozambique, au Congo, en Indonésie, en Nouvelle-Calédonie en Amérique centrale et en Australie.
Il mourut à l'âge relativement jeune de 53 ans des suites des effets persistants des maladies tropicales qu'il avait contractées. Au début de sa carrière, il s'était fixé comme tâche de décrire chaque jour une nouvelle espèce et décrivit plus de 1 000 nouvelles orchidées.
Son très riche herbier est en partie détruit lors des bombardements de Berlin en 1945.
Les genres Schlechteria (Crucifères), Schlechterina (Passifloraceae), Schlechterosciadium (Apiaceae) et Rudolfiella (Orchidaceae) lui sont dédiés ainsi que plus de 400 espèces dont Habenaria schlechteri (synonyme de Centrostigma occultans) et Satyrium schlechteri (synonyme de Satyrium pygmaeum) .
Il est l'auteur de plusieurs travaux sur les orchidées et a publié plus de 300 articles au total, non seulement sur les orchidées et les asclépiades, mais aussi sur la taxonomie des plantes d'autres familles, y compris les Magnoliaceae et les Gesneriaceae.
Dès 1911, il publie une série de descriptions d'orchidées de Nouvelle-Guinée et d'Amérique du Sud dans la revue Repertorium specierum novarum regni vegetabilis.
 
Satyrium pygmaeum
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