Ambiance

     Originaires de contrées tropicales humides, les Phalaenopsis ont besoin d'une humidité constante relativement élevée. Si les plantes ne sont pas cultivées en pot un taux variant de 60 à 70% constitue un niveau tout à fait satisfaisant. Au-delà, il faut assurer aux plantes un surcroît de ventilation et éviter la stagnation de l'eau d'arrosage dans les creux du feuillage, les conditions devenant beaucoup plus favorables pour le développement de nombreux micro-organismes pathogènes. Attention, ceci n' est vrai que pour les plantes cultivées en épiphytes, racines exposées à l'air. Dans ces conditions les plantes demandent une humidité régulière.
     Pour maintenir un tel taux d'humidité, plusieurs méthodes sont praticables, depuis le bassinage régulier des plantes ou l'arrosage des allées et des dessous de tablettes, jusqu'à l'installation d'un matériel sophistiqué produisant un brouillard artificiel. Il apparaît plus bénéfique d'éviter de mouiller directement le feuillage. Si l'eau utilisée est trop froide on risque un choc thermique nuisant à la végétation, et, dans presque tous les cas la présence d'eau sur les feuilles favorise l'apparition de maladies. Néanmoins, si seule cette possibilité de maintenir un taux hygrométrique acceptable demeure, il faut penser à utiliser une eau à la température des plantes et dépourvues d'éléments minéraux pouvant laisser des dépôts nuisibles à la photosynthèse (calcaire).


     Des plantes en pot se contentent de 30/35% d'humidité atmosphérique ce qui est un niveau facile à atteindre dans un intérieur. si l'on veut absolument gagner un peu d'humidité
la méthode la plus simple pour maintenir une hygrométrie suffisante consiste à placer les plantes sur des assiettes ou des soucoupes contenant un peu du sable, des billes d'argile, de la mousse ou tout autre matériaux maintenu constamment humide. On ne gagnera, au niveau des plantes que 2 à 3 % d'humidité. Une installation un peu plus sophistiquée, pouvant convenir pour un nombre plus élevé de plantes, peut être constituée d'un bac bas (type bac à litière) contenant quelques centimètres d'eau, recouvert d'un caillebotis qui reçoit les pots et équipé d'un chauffage d'aquarium capable d'activer l'évaporation de l'eau.

     La proximité d'une quelconque source de chaleur, radiateur où lampe, peut entraîner un dessèchement provoquant l'avortement des boutons floraux.

     Dans une serre ou une véranda, la présence d'une ventilation forcée évite la stagnation de l'humidité et assure un renouvellement de l'air indispensable au niveau du feuillage. Un petit ventilateur ou un jeu d'ouvertures situées en partie haute et en partie basse donnent de bons résultats. Le feuillage sèche ainsi plus rapidement après un arrosage et la prévention contre les maladies bactériennes ou cryptogamiques s'en trouve renforcée. De nombreuses serres professionnelles sont équipées de ventilateurs qui permettent d'homogénéiser le climat général.

     La seule façon précise de mesurer l'hygrométrie est d'utiliser un psychromètre. C'est un appareil simple, comprenant deux thermomètres, un à réservoir sec, l'autre à réservoir humide. Les mesures d'humidité ainsi effectuées sont incomparablement plus précises qu'avec un hygromètre classique qui a la fâcheuse tendance de se dérégler sans cesse. Pour plus de détails cliquez ici.

Luminosité
     La luminosité est un des facteurs important qui conditionne la croissance et la floraison des Phalaenopsis. Malheureusement c'est aussi un facteur qu'il est difficile de quantifier à œil. Schématiquement, la végétation est favorisée par une intensité lumineuse plutôt faible, alors que l'importance de la floraison est conditionnée par une luminosité beaucoup plus importante.
     La littérature conseille habituellement une intensité lumineuse comprise entre 10.000 et 15.000 lux. Néanmoins, avec un mouvement d'air suffisant et une humidité régulière située entre 65 et 70%, il est possible, avec beaucoup de bénéfice pour la floraison, de porter cette intensité à 20/25.000 lux, voire 35.000 lux si l'on peut maintenir une température acceptable. Cette observation vaut pour des plantes cultivées en serre ou en véranda.
     Le nombre de tiges, de ramifications, de boutons et la dimension des fleurs sont alors nettement en augmentation. Il va de soit qu'il faut également adapter la nutrition à ces conditions.
     Une intensité lumineuse trop faible peut perturber considérablement la floraison, sans pour autant nuire à la végétation de manière irréversible. Avec un éclairage artificiel, néons ou led, on peut remédier à la faiblesse de cette l'intensité lumineuse.
     Des jeunes plantes qui sortent de flacon, en croissance ou des plantes récemment rempotées demandent un éclairage plus faible. A ce moment, 10.000 lux suffisent effectivement pour assurer une croissance régulière.





     Un excès de lumière peut se traduire par des brûlures sur le feuillage si la température et le mouvement de l'air ne sont pas réglés en conséquence ( voir ci-dessus sur Phalaenopsis gigantea).

     Cette difficulté est à l'origine de bien des échecs. Le schéma ci-contre peut donner une idée de l'affaiblissement de l'intensité lumineuse à mesure que l'on s'éloigne d'une fenêtre dans des conditions normales d'éclairage, c'est à dire sans soleil direct au travers du vitrage.
     Pour corroborer ces observations, voici les chiffres donnés par un luxmètre, derrière une porte-fenêtre, dans le midi, par un jour de février ensoleillé. Exposition sud-sud-est, le soleil ne donnant plus directement sur la porte fenêtre.

Extérieur 100% de lumière du jour

Vitrage 85% de lumière du jour

A 50 cm 38% de lumière du jour

A 1 m 24% de lumière du jour

A 1,5 m 14% de lumière du jour

A 2 m 7% de lumière du jour

A 2,5 m 5% de lumière du jour

A 3 m 3% de lumière du jour

A 3,5 m 2% de lumière du jour

     En appartement, il faut réserver aux Phalaenopsis un emplacement face à une fenêtre exposée à l'est, au sud ou à l'ouest, à une vingtaine de centimètres du vitrage. L'exposition nord ne permet qu'un apport de lumière par trop insuffisant qu'il faut souvent compléter par un éclairage artificiel. Cette dernière exposition n'est possible que derrière une baie vitrée. On peut également améliorer la luminosité en ayant des murs clairs.
     Les rayons trop ardents du soleil doivent être combattus en intercalant un simple voilage, précaution inutile en hiver, le soleil étant le bienvenu la plupart du temps. Par exemple, dans le midi, les brûlures sont à craindre à partir de fin février et jusqu'à fin septembre.

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